Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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DU BASSIN DE LA SABRE. RECHERCHES DU PROLONGEMENT
la vallée de la Sarre » nous avons suivi les traces depuis » jusqu'à la Moselle, et que cette faille a probablement » rejeté à une certaine profondeur le terrain houiller, » comme elle l'a fait des formations plus modernes. » II. Recherches des environs de Creutzwald. environs de. A l'encontre de ce qui a lieu pour les Creutzwald nous a toujours paru Forbach, la plaine de
d'exoffrir, pour les recherches de houille, un champ ploration aussi vaste que fructueux. Aussi, lorsqu'a la rendre suite des premiers travaux dont nous venons de compte, il fut question d'en entreprendre de nouveaux, plaine, nous les dirigeâmes de préférence dans cette connaître. que nous nous attacherons d'abord à faire naturels entre lesquels se Parmi les compartiments Plaine la Muselle, sous le rapport de Creutzwald. divise le département de de mieux défini que la orographique, il n'y en a pas plateau trèsplaine de Creutzwald. Qu'on se figure un est de légèrement accidenté, dont l'altitude moyenne jusqu'à la de l'est, s'étend 250 mètres , qui, du côté nord, frontière, et qui est limité au sud, à l'ouest et au s'élevant de ioo par une chaîne continue de collines fera une 15o mètres au-dessus de son niveau, et on se idée aussi nette que possible de l'espace dans lequel lesA recherches de houille ont été circonscrites jusqu'ici. l'exception de la région comprise entre Saint-Avold, Merlebach etHombourg qui est beaucoup plus accidendes points qui tée que le reste de la plaine , et où il y a mètres, celle-ci à 3oo atteignent une altitude supérieure elle est se détache nettement des coteaux entre lesquels d'un encaissée ; sa forme se rapproche assez de celle Merten et triangle dont la grande base comprise entre dont la hanCocheren est de 18 kilomètres et demi et ès-Saintleur comptée entre Carling et Lon geville-1
Avold est d'environ 15 kil. ; sa superficie peut être évaluée à 15o kil. quarrés. La Rosselle et la Bisten sont les plus importants des cours d'eau qui arrosent ce plateau ; ils le quittent, tous les deux, à la cote de 2 oo mètres, le premier près de Rosbruck, le second près de Merten. Le sol de la plaine de Creutzwald est occupé par les assises moyennes du grès vosgien consistant le plus fréquemment en un grès quartzeux, peu agrégé, pénétré quelquefois d'infiltrations ferrugineuses. Dans l'escarpement qui la termine, on rencontre successivement la partie supérieure du grès des Vosges, les affleurements du grès bigarré et ceux du muschelkalk jusqu'aux couches les plus élevées de cette formation, celles qui renferment en abondance la terebratula vulgaris, la g ervill ia socialis et l'ammonites nodosus. Ces affleurements déterminent habituellement deux lignes de hauteurs dis-
posées un peu en retraite l'une par rapport
à
l'autre,
la première s'arrêtant aux grès marneux et dolomitiques qui constituent les assises supérieures du grès bigarré. Si l'on n'a pas égard aux travaux qui remontent à une trentaine d'années et qui sont restés sans résultats, on peut dire que les recherches tentées dans la plaine de Creutzwald en vue d'y découvrir le terrain houiller de la Sarre, datent seulement de 1853. Rendant compte, en 1849, à l'administration supérieure des premières explorations que j'avais entreprises par ses ordres sur ce terrain, j'avais déjà indiqué la plaine dont il s'agit comme offrant pour les recherches un champ qui présentait beaucoup de chances de réussite. Ces conclusions plus nettement formulées dans un mémoire que je terminai an commencement de l'année 1852, à la suite d'une reconnaissance détaillée du bassin de la Sarre, conclusions que, dans rintérêt d'une prompte solution, je n'ai jamais tenu secrètes, finirent par attirer l'attention de
Historique des travaux de recherches.