Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
Page : Image 71
Révision de 12 janv. 2015 00:02:20, edited by Anonymes
1 28
DU BASSIN DE LA SARRE.
RECHERCHES DU PROLONGEMENT
gîte de combustible se' trouve être reconnu le long nord jusla frontière depuis le sondage de la louve au l'est, c'est-à-dire sur une qu'à celui du Hochwald à kilomètres, sans tenir compte étendue qui embrasse 15 des détours que celle-ci fait. Quant aux reconnaissances fourni poussées vers l'intérieur, les résultats qu'elles ont plaine que suivant les points de la sont assez variables, l'on envisage. Si l'on prend d'abord la partie la plus étendue de cette plaine, partie placée à gauche de la route de Saint-Avold à Sarrelouis et dont Creutzwald forme à peu près le centre, on voit que les forages situés vers l'ouest qui sont déjà parvenus dans des gîtes de combustible, tels que ceux du moulin de Porcelette, de Dam, de Falck sont situés à des distances de la frontière comprises entre 5 et 6 kilomètres, de telle sorte qu'il y a de ce côté une étendue assez considérable de terrain houiller reconnu. De plus, le sondage de Berweiller parvenu le 16 août 1856 à la profondeur bien de 195,5o se trouvait dans du terrain houiller caractérisé depuis une trentaine de mètres; celui de Brouckwies y était entré à la profondeur de 215" (1), celui de Merten. vers 14o mètres, celui de Porcelette 265"1,16, et la réussite complète de ces recherches du n'était plus qu'une question de temps. Au milieu mois de juillet, le forage de Boucheporn était arrivé Saint-Avold à 239 mètres 242-,6o et celui de la forêt de sans avoir procuré de résultats; mais ces profondeurs n'étant point exagérées eu égard à la position qu'ils de
occupent, on ne peut tirer aucune conclusion de leur degré d'avancement (2). On ne peut davantage formu(i) On vient d'y découvrir un beau faisceau de veines de combustible à 303 mètres. ca(.2) Ils sont actuellement dans du terrain houiller bien ractérisé.
29
ler une opinion sur les sondages de Longeville, de la route de Château-Salins et de Saint-Avold qui sont restés dans le grès des Vosges à des profondeurs comprises entre 150 et 200 mètres bien évidemment inférieures à la puissance de cette formation dans les localités
dont il s'agit. L'intérêt qui s'attache à la recherche de Longeville, point extrême de la plaine vers l'ouest, l'a fait reprendre dans ces derniers temps par la société lorraine. Les forages de Dalheim et de Hargarten-auxMines sont commencées depuis quelques jours seulement. Seul, le sondage d'Oderfang a été poussé à une profondeur de 447 mètres, laquelle est tellement considérable que l'on est tenté de regarder comme négatif le résultat qu'il a fourni. Toutefois, si l'on examine de près les échantillons retirés de ce trou de sonde, ceux surtout qui n'ont pas été broyés par le trépan , on reconnaît qu'ils ne peuvent plus être rapportés au grès vosgien. Quelques-uns de ces échantillons présentent des galets de mélaphyre décomposés qui prouvent que la sonde est entrée dans le grès rouge. Elle a même pénétré peut-être dans le terrain houiller, mais dans une partie de ce terrain qui ne ressemble plus à celle qui est reconnue plus au nord. Il y a donc là une anomalie qui, loin d'être particulière au sondage d'Oderfang , rappelle les faits constatés dans les recherches de la Bavière rhénane et que l'on verra se reproduire tout à l'heure avec plus d'évidence dans la partie orientale de
la plaine. Elle laisse peu d'espoir de rencontrer des gisements de combustible, vers le sud, dans la région voisine de l'escarpement triasique. En pénétrant dans la partie orientale de la plaine, nous trouvons d'abord, à 1.5oo mètres au sud du vil-
lage de Carling, le sondage du Zang qui est entré dans le terrain houiller à 164m,45 et qui parvenu au TOME XI, 1857.
9