Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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DE CHAUX TERREUX EN FRANCE.
DÉCOUVERTE DES GISEMENTS DE PHOSPHATE
été remarqué pour certaines marnes des environs de Farnham , j'apportai moi-même à l'École des mines un échantillon de calcaire tuberculeux parsemé de grains verts que j'avais recueilli dans une carrière d' Annappes exploitée par un nommé Deroo , et que j'avais décrit
antérieurement à la page 95 de mon mémoire sur la Flandre, lorsque je n'en connaissais pas encore la composition. L'analyse donna le résultat suivant Gangue.
6,00
Acide phosphorique.
t5,00
Chaux
59,00 .6,00
Peroxyde de fer. Eau et acide carbonique
54, 00
100,00
M. Dufrénoy, directeur de l'École des mines, consacra un article spécial à cette analyse dans le compte
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les essais faits en Angleterre avec la chaux phosphatée terreuse soient répétés en Fiance, ce qui m'a engagé à attirer l'attention de Votre Excellence sur l'analyse de ce minéral. Pour mélanger cette substance d'une manière intime avec la terre arable, il faut l'employer en poudre. Dans le comté de Surrey, où cette variété de chaux est disséminée dans le même terrain que dans le département du Nord, on la réduit en poudre au moyen d'un appareil analogue, par sa forme et sa disposition, à un vaste moulin à café. »
Peu de temps après la publication de ce compte rendu, M. Delanoue , chimiste et géologue à Raismes (Nord), adressait à M. Dufrénoy, par l'organe du président de la Société d'agriculture de Valenciennes, une lettre datée du 24 mars 1855 par laquelle il demandait
des renseignements sur l'origine de l'échantillon de
rendu des travaux du bureau d'essais pour l'année 1852. On lisait dans ce compte rendu, qui a été reproduit par les journaux « Je crois encore devoir vous signaler, monsieur le ministre, au nombre des analyses faites au laboratoire
chaux phosphatée dont il était question dans le rapport
de l'École, celle de chaux phosphatée terreuse, disséminée en rognons dans la craie chloritée du département du Nord. Cette variété de chaux phosphatée est
du secours de qui que ce fût. La carrière au fond de
déjà employée en Angleterre comme amendement : elle
donne à la terre une grande fertilité; mais on ne saurait , quant à présent, apprécier les avantages qu'elle peut procurer à l'agriculture, attendu qu'on ne possède pas de données suffisantes sur son emploi et sur son prix de revient. Les expériences entreprises remontent seulement à trois ans ; elles ne suffisent donc pas pour faire connaître la durée de cet amendement, et par conséquent les dépenses qu'il occasionne annuellement par hectare. Néanmoins il y a un grand intérêt ici à ce que
annuel adressé au ministre. Cette lettre m'ayant été transmise en communication, j'y répondis en donnant des indications assez circonstanciées pour qu'on pût se transporter sur les lieux directement et sans avoir besoin
laquelle existaient les nodules phosphatés, pouvait être facilement reconnue de loin par la grande roue à chevilles établie au-dessus du puits d'extraction. C'était, en effet, la seule qui fût exploitée de la sorte dans tout l'arrondissement. .
J'écrivis en même temps, le 5 avril, à M. le prési-
dent de la Société des sciences de Lille pour appeler son attention sur le même fait.
M. Delanoue visita les lieux et rapporta un assez grand nombre de nodules sur lesquels il répéta les analyses précédemment faites à l'École des mines, et dont il put vérifier l'exactitude. Ce géologue put, en consé-