Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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RÉSUMÉ DES OBSERVATIONS RÉCENTES
SUR LES GLACIERS.
comparativement très-faible, quoique les pentes soient
faites au glacier de l'Aar, donne les chiffres suivants : Nombre de mètres : 5, 20, 48, 55, 62, 64, 67,
fortes, parce que l'épaisseur ou la masse y est aussi relativement peu puissante.
En partant de ces principes généraux qui rentrent dans les lois ordinaires de la dynamique, nous allons voir que le résultat des expériences qui ont été faites sur quelques glaciers de premier ordre et de second ordre, y trouvent leur application ou leur raison d'être. Parmi un grand nombre de mesures prises au glacier de l'Aar par MM. Agassiz et Desor, nous choisirons les résultats suivants, donnant la mesure de l'avancement
dans le sens longitudinal, sur des points de la partie médiane correspondants au thalweg d'un cours d'eau et sur une longueur de 8 kilomètres environ. Ces points indiqués par des numéros d'ordre ont avancé dans une année, d'après une moyenne de quatre ans. r;
Le n" Le n° Le n° Le n" Le
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5806
.5
de de de
8
de
ici
de de
67,55 70,69 56.57 58,66
de
29,51
2
Le ir II Le n' Le n'
15
de
69, 70, 68, 64, 54, 47, 59,
Jusqu'au n° 5 le mouvement va en s'accélérant, il est de 77 mètres, puis il diminue insensiblement jusqu'au re 17, point qui n'est pas très-éloigné du talus terminal où il se réduit à 29 mètres par an. Le mouvement dans le sens transversal a aussi été l'objet d'expériences très-précises. En alignant une série de pieux sur une droite tirée au travers du glacier, ces
pieux reliés par une ligne idéale ne tardent pas à décrire une courbe dont le sommet va en s'al!ongeant de plus en plus à partir du centre. La moyenne de l'avancement annuel, prise sur une des nombreuses séries
1.
Cette série de chiffres correspond à autant de pieux placés d'un bord du glacier à l'autre, sur une ligne ou il a environ 1.35o mètres de largeur. Les premiers et les derniers chiffres de la série donnent le mouvement
annuel des rives latérales, ce sont les plus faibles. 70, 71, indiquent le mouvement annuel de la partie médiane du thalweg, comme nous venons de le dire.
Les chiffres 69,
Au, glacier du Rhône, M. Desor a mesuré par la même
méthode, le mouvement longitudinal de deux stations éloignées l'une de l'autre d'environ un kilomètre , placées sur la ligne du thalweg. Il a trouvé la progression suivante dans l'intervalle de 31 jours A la station supérieure, 80,21 , soit environ 96m par an.
7[1,36
77,01
21, 11,
201
A
la station inférieure,
soit environ
75"' par an.
Les expériences précises faites pour le même objet par M. J.-D. Forbes aux glaciers de la mer de glace de Chamounix , ont produit des résultats identiques. Dans le sens longitudinal, ces glaciers marchent avec une vitesse maxima sur les points où la masse est la plus puissante. Dans les parties supérieures, le mouvement se ralentit aussi bien que élans les parties infé-
rieures, en raison de leur moindre épaisseur. Puis dans le sens transversal, M. Forbes est arrivé aux mêmes conclusions, c'est-à-dire qu'un glacier, dans son mouvement de translation, présentait la plus grande analogie avec une rivière dont le mouvement est plus
rapide au centre que sur les bords. La somme du mouvement annuel du glacier des Bois
paraît être plus forte que celle du glacier de l'Aar.