Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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RÉSUMÉ DES OBSERVATIONS RÉCENTES
tie supérieure les couches sont horizontales, puis elles se relèvent en se rapprochant de la verticale vers les parties moyennes pour s'incliner de nouveau horizontalement à la partie terminale. Les bandes bleues for-
mées de glace d'eau ne jouant dans la stratification qu'un rôle secondaire. Nous avons vu aussi que plusieurs autres accidents secondaires se manifestaient à la surface des glaciers, tels que des crevasses, des ruisseaux, des lacs, des trous méridiens, des cônes de gravier, etc. ; Que l'ablation était en rapport direct avec l'état de
l'atmosphère et proportionnelle à l'altitude. Dans les Alpes, à 2 .5oo mètres d'altitude environ, elle est, terme moyen, de 5 à 5,5 par an; le résultat principal de cette fonte, l'eau qui s'échappe de la voûte des glaciers étant chargée d'une masse considérable de sédiment; Quant au mouvement de translation nous avons vu qu'il se manifeste d'une façon très-inégale, suivant le point que l'on considère à la surface, semblable à celui d'un cours d'eau, il est plus accéléré au centre que sur les bords. Dans le sens de la longueur, t partir d'un point maximum qui correspond à la plus grande épais-: seur , il va, en aval, en se ralentissant jusqu'au talus
terminal, et en amont il se ralentit également jusqu'aux champs de neige supérieurs. Il faut donc en chercher la cause, d'abord dans la gravité, puis dans la masse et dans la pente combinées avec la structure particulière de la glace, structure qui lui communique les propriétés d'une masse plastique semi-fluide ;
Que la partie terminale des glaciers peut prendre trois positions différentes : 10 en voie d'envahissement; 2° ou stationnaire ; 5' ou en voie de retraite. Elle est soumise 4 deux influences qui luttent dans un sens
SUR LES GLACIERS.
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contraire ; l'une, l'alimentation, c'est-à-dire les neiges qui tombent dans les régions supérieures ; l'autre, la fusion dépendant de la température ambiante des régions inférieures, influences qui sont la cause des oscillations des glaciers ; Qu'ils ont la propriété de transporter des masses considérables de matériaux arrachés aux montagnes encaissantes, débris rocheux connus sous le nom de moraines. De superficielles ou profondes qu'elles sont d'abord pendant la période de leur transport, qui s'effectue par un mécanisme et suivant des lois en rapport avec le mouvement du glacier, ces moraines, à moins de circonstances exceptionnelles, se réunissent toutes sur un point donné, sur le talus terminal et passent définitivement à l'état de moraines frontales. Ils ont aussi pour mission de niveler, de dresser le sol, d'user, de polir, de buriner les roches en place, de rayer les galets mobiles qui se trouvent sur leur passage et de transporter dans leurs torrents des quantités considérables de sédiment. Au point de vue géologique l'action des glaciers se manifeste donc sur la croûte terrestre de trois manières différentes et simultanées.
1° En transportant des matériaux d'un fort volume et en même temps des menus débris, d'un point à un autre, dans des conditions et par un mode différent de tous les autres moyens de transport naturels connus ; 2° En procédant, dans le même temps, au nivellement du terrain en dressant sa surface, en faisant subir 'aux roches de contact, soit en place, soit mobiles, un polissage et une usure particulière ; 50 En donnant lieu par leur frottement continu à une masse notable de sédiments fins, de boues, qui par leur structure très-divisée, ne restent pas en place, mais