Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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ESSAI DE PÉTROLOGIE COMPARÉE.
quatre fois plus élevées que celles entre l'huile et l'eau : de là résulte nécessairement la permanence de Zone fluide située au-dessous
de la otite
solide extérieure.
la séparation des, deux magmas. La croûte solide du globe repose donc sur une zone fluide , composée de deux couches distinctes : la supé-
rieure qui est la plus réfractaire, est seulement demiliquide ou pâteuse, par suite de la prédominance de la silice, qui se caractérise par sa viscosité ; la seconde couche , qui contient beaucoup moins de silice, et qui offre des rapports atomiques variant d'un bisilicate à un sesquisilicate , est beaucoup plus fluide et plus dense ; en outre, elle paraît être fort riche en oxyde de fer, sur-
tout dans certaines parties. C'est de là que sont émanées ces grandes niasses de fer oxydulé qui ont fait éruption à la manière des roches ignées ; et qui , Italie, dans les monts &tirais , comme en Scandinavie, sont liées à des roches amphiboliques ou pyroxéniques. C'est dans la couche supérieure que se sont concentrés de préférence les corps les plus légers ou les plus volatils, comme les métaux alcalins, le fluor, le bore, etc., et c'est en effet dans les roches granitiques provenant
de cette couche que se trouvent habituellement les minéraux fluosilicatés ou borosilicatés, comme le mica, la topaze, la tourmaline, etc. est seulement 2,96
2,66
0,30 , et le rapport à la densité moyenne est o'3o Ou 0,11, c'est-à-dire plus de deux fois moindre que le rapport trouvé pour les mêmes masses, à l'état liquide. 11 faut cependant observer que l'influence de la pression et l'interposition de vapeurs et de gaz peuvent, pour leur action inégale, modifier ces rapports, mais non les intervertir.
ESSAI DE PÉTROLOGIE COMPARÉE.
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DEUXIÈME PARTIE. RECHERCHE DES CHANGEMENTS SURVENUS DANS LA COMPOSITION DES DEUX NAPPES INCANDESCENTES D'OU ÉMANENT LES ROCHES ÉRUPTIVES.
Il m'a paru intéressant de rechercher les change-
Composition
ments qui se sont opérés, depuis les premiers âges de
chimique comparée
la terre, dans la nature des nappes incandescentes
des principaux
qui constituent le siége des éruptions : pour cela il faut comparer les principaux types de roches qui ont surgi pendant les époques géologiques successives. J'ai déterminé leur composition moyenne, et les limites des
variations qui ont lieu dans les proportions de leurs éléments , d'après nies propres recherches et d'après les analyses chimiques publiées par divers savants, au nombre desquels je citerai principalement MM. Gmelin , Ahisch , Dufrénoy, Ebehnen , Delesse et Ch. Deville. Les résultats auxquels je suis parvenu sont consignés dans le tableau ci-après.
types de roches éruptives.