Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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BIRÉFRINGENTES EN MINÉRALOGIE.
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DÉ L'EMPLOI DES PROPRIÉTÉS OPTIQUES
chlorite écailleuse forme des nids et des filons assez considérables dans la vallée du Bourg-d'Oisans, à la montagne des Sept-Lacs entre Allevard et Allemont , dans les granites qui entourent la mer de glace de Chamouni, et dans beaucoup d'autres points des Alpes; elle enveloppe très-souvent une foule de minéraux, tels que la chrichtonite , l'anatase , la chaux fluatée rose , le
quartz, etc., etc. C'est donc une substance assez répandue pour qu'on puisse la regarder comme formant une espèce à part, à laquelle on pourrait conserver le nom de ripidolite, afin d'éviter toute confusion avec celui de chlorite. Le nom de chlorite avait été en effet appliqué jusqu'ici à une multitude de substances diverses et mal connues, dont la plupart peuvent maintenant être rangées dans les trois groupes : pennine, clinochlore et ripidolite , auxquels il faudra peut-être ajouter un groupe formé par les chlorites talqueuses de Brosso , de Traverselle, etc. L'ancienne famille des zéolites renferme plusieurs
espèces qu'il n'est pas toujours facile de distinguer par leurs caractères physiques ou chimiques ; l'examen optique permet de faire immédiatement cette distinction ; ainsi, la mésotype , la Thonisonite , la scolésite , et la méso lite offrent souvent une grande ressemblance extérieure ; mais dans la mésotype, le plan des axes
optiques est parallèle à la modification g' et la ligne
oblique, cette ligne n'est plus parallèle à l'arête , avec laquelle elle fait un angle d'environ 110 à 120. Si donc on sépare les deux individus qui composent un cristal de scolésite , hémitrope autour de h', et si l'on pratique deux faces artificielles à peu près normales aux stries inclinées toujours visibles sur la face g' snivant laquelle les cristaux sont généralement aplatis,
on apercevra nettement les deux systèmes d'anneaux elliptiques, disposés d'une manière symétrique dans le champ du microscope ; si au contraire on taille un cristal mâclé, perpendiculairement à ses arêtes verticales, on pourra voir à la fois, dans chaque moitié de la mâcle , et aux deux extrémités opposées du champ, ces deux systèmes d'anneaux dont le contact détermine au centre des courbes qui diffèrent notablement des lemniscates ordinaires. Enfin la mésolite, soumise à la lumière polarisée, soit parallèlement, soit perpendiculairement à son axe vertical, montre des macles toutes particulières, qu'on ne sait trop jusqu'ici comment rattacher à ses formes extérieures ; cette disposition ne permet de déterminer
ni la direction des axes optiques, ni le signe de la double réfraction ; mais elle suffit pour faire distinguer la mésolite, de la scolésite : du reste , comme la compo-
sition et les incidences de ces deux substances paraissent excessivement voisines , tout porte à croire
dans la
que la mésolite n'est qu'une variété de scolésite, avec un mode particulier d'hémitropie dans ses cristaux.
Thomsonite, la bissectrice est encore positive, seulement
M. Daim a proposé depuis quelques années de réunir à la Heulandite , un minéral de Baltimore décrit autrefois par M. Lévy, sous le nom de Beaumontite.-; les caractères optiques confirment pleinement cette réunion. Si en effet on prend , avec M. Miller, pour
moyenne, positive, est parallèle à l'arête
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le plan des axes est parallèle à la base, et leur bissectrice est normale au plan du clivage facile. Dans la scolésite , le plan des axes est perpendiculaire à g' ; mais la ligne moyenne est négative, et comme la forme primitive est un prisme rhomboïdal