Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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DE L'EMPLOI DES PROPRIÉTÉS OPTIQUES
BIRÉFRINGENTES EN MINÉRALOGIE.
forme primitive de la Heulandite , un prisme rhomboïdal oblique de 156° 4' dans lequel la base fait, avec les faces verticales, un angle de 91° 19', le plan des axes optiques est presque exactement parallèle à cette base, et la bissectrice positive est normale au clivage facile et parallèle à la diagonale horizontale de la forme primitive. Dans la .Beaumontite, les quatre faces qui for-. niaient l'octaèdre rectangulaire de Lévy peuvent être considérées comme la réunion de deux faces du prisme primitif ni, et des deux modifications o1 et a' placées,
loïdes ; la Norwége et le Saint-Gothard, où les gangues
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l'une sur l'angle solide antérieur, l'autre sur l'angle solide postérieur de ce prisme. Dans les cristaux ainsi orientés, le plan des axes optiques est encore parallèle
à la base; la ligne moyenne est de même signe que celle de la Heulandile , et elle a aussi la même direction (1). La stilbite , qui cristallise en prisme rhomboïdal
droit, offre dans ses caractères extérieurs tant d'analogie avec la Heulandite , qu'on a longtemps confondu les deux espèces en une seule ; M. Brewster, trompé sans doute par quelque confusion d'échantillons , annoncé que la stilbite était un cristal positif comme la Heulandite; tous les cristaux que j'ai examinés sont au contraire négatifs; le plan des axes est parallèle à
la modification g' suivant laquelle a lieu un clivage très-facile, et la bissectrice est verticale ; les localités dont j'ai pu me procurer des échantillons sont : 116defiord .en Islande, où la stilbite est implantée sur le spath. calcaire ;. la Nouvelle-Écosse et les îles Férüe, où elle tapisse des cavités dans des roches amygda,D'après une analyse publiée par M. Delesse dans le t. IX des
Annales de chimie et de physique, la composition de la Beaumonlite ne diffère de celle de la lieulandile que par une quantité de silice un peu plus grande.
sont des roches amphiboliques ou granitiques anciennes;
Dumbarton et Kilpatrick en Écosse ; et enfin le Renfrewshire, où se trouve la belle variété rouge. Malgré la diversité des gisements, les propriétés optiques de toutes ces variétés se sont montrées constantes. La datholite cristallise en prisme rhomboïdal d'une si faible obliquité, que les mesures d'angles ont toujours laissé du doute sur la question de savoir si le type cristallin auquel on doit la rapporter, est réellement le prisme rhomboïdal oblique ou le prisme rhomboïdal droit avec troncatures bémiédriques : M. de Sénarmont a montré que la dispersion des axes optiques appartenait bien à un prisme oblique symétrique, dans lequel le plan des axes serait parallèle à la modification g', avec une bissectrice négative , très-rapprochée de la normale à la base. D'après les mesures de M. Schrüder,
les incidences de la forme primitive de la (Maudite sont : mm = 76. 44' et Mit 90. 4'. La pyrophyllite se présente en lames groupées en étoiles rayonnées, dont la forme n'a jamais pu être déterminée rigoureusement ; ces lames se laissent facilement cliver suivant une seule direction , et elles offrent alors des rectangles allongés, dont la plus grande dimension coïncide avec le plan des axes optiques ; la
bissectrice négative, autour de laquelle les axes sont symétriquement dispersés, est normale au plan de ces rectangles. On peut donc assurer que la forme primitive de la pyrophyllite est un prisme rhomboïdal droit très-facilement clivable dans la direction de la petite ou de la grande diagonale de sa base. On avait regardé jusqu'ici l' autunite ou phosphate
jaune d'urane et de chaux, comme cristallisant en prisme droit à base carrée, isomorphe avec la chalcolite