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GISEMENT OP MINERAI De PLOMB

11 n'en eût pas été de même si l'on eût cherché à le re-

porter à i mille seulement à l'intérieur, en quittant les atterrissements de la Dee ou les collines du terrain houil-

ler. Le niveau du sol s'élève, en effet, avec rapidité dans la direction perpendiculaire au fleuve, et l'on ne tarde pas à rencontrer les premières chaînes de ces montagnes du pays de Galles, dont l'aspect sauvage et les dislocations multipliées semblent avoir repoussé jusqu'à ce jour le réseau envahisseur des lignes de fer. Lorsque après avoir quitté la station de Greenfiehl (fig. 1, Pl. IV), on remonte la vallée, et que, traversant la petite ville d'Holywell , on arrive au sommet de la montagne, à laquelle celle-ci est adossée, on jouit d'un panorama étendu sur toute la plaine du Cheshire jusqu'à Liverpool, dont les édifices se distinguent dans le lointain (fig. 2 et 5) . A ses pieds, on a la pente rapide et régulière que l'on vient de gravir, puis une rangée de collines, dont l'ensemble est orienté parallèlement à la Dee ; dans les échappées, on aperçoit de temps à autre la fumée d'un convoi se mêlant à celle des uSines à plomb bâties sur les bords du fleuve, puis la vaste étendue de ses sables le plus souvent à peine sillonnés par quelques rubans

argentés, ou recouverts deux ou trois heures par la marée haute. Au delà, est la côte du Cheshire présentant un léger escarpemement , et contre laquelle les eaux se portent en abandonnant de plus en plus la rive gauche. Au nord, on distingue les petites îles d'Hilbre situées

à l'entrée même du canal ; à l'est, les hauteurs masquent la ville de Flint, construite aux pieds de la. colline.

Derrière le spectateur, s'étend, sur plus de 4 milles, une sorte de plateau sauvage, aride, vigoureusement

7 DANS LE CALCAIRE CARBONIFÈRE DU FLINTSHIRE.

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accidenté ; sol ingrat, exposé aux vents et à peine revêtu d'une maigre végétation. C'est la partie la plus large de la grande chaîne calcaire qui règne depuis

Prestatyn au nord, jusqu'à l'extrémité sud du comté. Traversons cette région bouleversée par la nature et par la main des hommes, où l'on rencontre à chaque pas des carrières et des monceaux d'amas extraits de mines, pour la plupart abandonnées aujourd'hui, et gagnons au sud-sud-est, à 4 1/2 milles d'Holywell et à 5 1/2 milles de Mold, un nouveau point d'observation, plus remarquable encore que le premier, l'ancien camp romain de Moël y Caer (fig. 4). Sauf le faîte qui nous a servi de route et dont le ni-

veau s'élève en pente douce jusqu'au camp, tout le reste de la contrée est dominé au loin par cette position, digne d'avoir été choisie pour poste militaire par les conquérants de la Bretagne. Leur oeuvre est encore debout presque intacte ; l'en-

ceinte, le fossé, les ouvertures aux quatre points cardinaux. Monté sur la partie sud-ouest du terrassement, on embrasse un immense horizon, dans lequel la variété des aspects est une conséquence naturelle de celle des terrains géologiques. A gauche, ce sont encore les plaines fertiles du Che-

shire (trias) ; si la vue ne s'étend plus au nord jusqu'à la mer, en revanche on aperçoit à l'est le large coude formé par la Mersey et la rive du Lancashire, à 20 milles environ de distance. Devant soi, l'on a le terrain ondulé du bassin houiller de Mold, dont un lambeau remonte à un demi-mille sur

la droite dans la vallée, au delà de laquelle reparaît la chaîne du calcaire carbonifère, dominée elle-même par les hautes montagnes du terrain silurien supérieur (Wenlock).