Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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RÉCEPTION DES RAILS. 5o5
ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.
cnEmes DE FER D'ALLEMAGNE.
504 loupes formées d'un mélange de fer belge au coke, de pre-
mière qualité, et de fer allemand au bois ; association dont les bons effets paraissent douteux. Dans quelques usines anglaises, entre autres celle de Bradley, près Wolverhampton, on a composé comme il suit les paquets
ment sans formation de criques sur les bords. L'aptitude plus spéciale ,des fers fibreux à résister aux chocs réside dans la grandeur de leur allongement de rupture, et, par suite, dans la grandeur de
pour qu'on puisse compter sur une bonne soudure. Ici, du
la flèche de rupture quand il s'agit du choc trans-
moins, le champignon est homogène, avantage dont la méthode
prescrite en Bavière est dépourvue ; mais celle-ci a pour elle des transitions bien ménagées, et surtout l'action du marteau, qui doit suffire pour éviter la formationdes pailles dans le cham-
pignon, malgré sa nature mixte.
2. Le fer à grain, plus dur que le fer à nerf, convient certainement mieux pour le champignon, pour lequel la dureté est d'une impérieuse nécessité. Quant à la résis. tance à la rupture sous une charge en repos, elle n'a,
dans les fers communs, que des rapports fort éloignés avec le mode de texture ; on voit des fers présentant des structures très-diverses, posséder exactement la même résistance. Il n'y a donc pas, à ce point de vue, de motifs de préférence déterminants entre le nerf ct le
Résistance
au choc.
versal.
Cet allongement varie, même en considérant seulement les fers les plus ordinaires, entre des limites extrêmement larges. Ainsi, en soumettant à la traction des échantillons de tôle, M. llodgkinson a trouvé des chif-
fres compris entre
i
et
-8 ,
tandis que les résis-
tances variaient seulement de 28',51L à 531,o6. 524. Il est souvent difficile de déterminer, à coups de mouton, la rupture totale d'un rail dont le pied est formé
de fer très - ductile; le champignon est brisé depuis longtemps, mais le pied s'étire et résiste toujours. Il
été atteint par des fers entièrement à grains, l'un gros
est donc à peu près impossible que de semblables rails se rompent complétement dans le service. Mais un fer peut, quoiqu'à nerf, résister médiocrement au choc, longitudinal ou transversal, soit parce que la grarrdeur de l'allongement ou de la flèche de rupture est compensée et au delà par la faiblesse de la résistance moléculaire, soit même parce que l'allongement et la flèche sont faibles , en dépit de la texture. De deux fers, l'un à grains, l'autre à nerfs, il peut ar-
(n°
Laura), l'autre fins (n° so Laura), tandis que le minimum appartient à des fers entièrement à nerf
river, ainsi que je l'ai déjà fait remarquer (184) que le premier s'allonge ou fléchisse plus que le second
(n° 6 Eschweileraue, n° i 1, Rôlhe-Erde).
sous la charge-limite en repos.
grain, et il serait dès lors naturel de viser à l'uniformité de texture, c'est-à-dire à la production de rails entièrement à grains. Si même on rapproche, dans les expériences faites par M. Weishaupt, sur des rails à patins non tronqués, les résistances des structures correspondantes (176,, on trouve que le maximum a
Fer à nerf.
plus ductile que le fer à grain, s'étirant plus facile-
pour rails américains: couverture supérieure, formée d'une
seule barre de fer au bois ; corps du paquet, en fer puddlé brut; couverture inférieure, en fer à la houille corroyé. Le fer au bois et le fer à la houille diffèrent trop, en général, surtout par la teneur en silicium, bien plus abondant dans le second,
Fer à grain.
325. C'est en vue de la résistance aux chocs qu'on introduit, pour les rails américains, la condition du fer nerveux dans le pied; condition favorable d'ailleurs à la netteté des surfaces du pied lui-même, le fer nerveux,
Un fer à nerf peut néaninoim résister médiocrement au choc.