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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

terrain houiller, au moins jusqu'à la Moselle, ressortait, pour nous, d'une manière nette et précise, de tous les

faits observés. En même temps nous constations sur plusieurs points de grands accidents, des redressements de couches qui ont singulièrement modifié notre ma-

nière de voir au sujet de la possibilité d'atteindre ce terrain à une profondeur raisonnable. Nous osons donc espérer que l'étude à laquelle nous nous sommes livré, fera faire un nouveau pas à la question du prolongement du bassin de la Sarre sur le sol français, question dont l'intérêt croît en raison directe du développement que prend l'industrie dans les provinces du nord-est.

Le travail dont nous donnons les résultats, est la description géologique du pays ayant pour limites, à l'est la Nied allemande, à l'ouest la Moselle, au nord et au sud les prolongements des lignes qui circonscrivent le terrain houiller de Sarrebruck; il est accompagné d'une carte qui fait suite à celle de ce ter-

rain que nous avons publiée en 1855. Bien que circonscrit dans un cadre restreint, ce travail ne paraîtra

peut-être pas tout à fait dénué d'intérêt, surtout si on l'envisage au point de vue des relations qu'il a pour objet d'établir entre le terrain houiller et les formations plus modernes qui constituent le sol des environs de Metz. C'est à mettre ces relations en lumière que nous avons consacré nos efforts, et c'est pourquoi nous nous sommes principalement attaché à bien étudier la disposition des terrains, leur relief beaucoup plus tourmenté que cela n'est habituel aux pays de plaines, les grands accidents qui les sillonnent, en un mot , tout ce qui tient à leur stratigraphie. Toutefois, nous n'avons pas négligé les faits intéressants que leur composition nous a présentés ; nous aurons à en signaler plusieurs que nous n'avons encore trouvés dans aucune description

SUR LE PAYS MESSIN.

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locale. L'une de ces études ne peut du reste marcher sans l'autre et il est impossible de faire de la stratigraphie , si l'on n'a d'avance des points de repère bien déterminés.

Le pays Messin compris dans les limites que nous avons indiqués tout à l'heure renferme tous les terrains stratifiés dont la présence a été signalée sur le versant occidental des Vosges, depuis la base du muschelkalk jusqu'au milieu de l'étage oolithique inférieur; le diluvium et les alluvions modernes y occupent aussi des places assez importantes. Nous avons conservé, entre ces terrains, les grandes divisions qui sont généralement admises, en faisant, dans chacun d'eux, plusieurs

coupures motivées par des différences soit dans la faune, soit dans la pétrographie. Ces coupures ont pour objet non-seulement d'introduire de l'ordre dans la description, mais encore de faire mieux ressortir les accidents sur lesquels nous voulons appeler l'attention. Nous divisons ainsi le muschelkalk en trois étages : le premier marneux , le second presque exclusivement calcaire, le troisième caractérisé par ses dolomies. Les marnes irisées comprennent deux étages terminés, chacun, par des assises dolomitiques. Dans le lias, nous distinguons le grès Ultrabasique, le calcaire à gryphées arquées, le calcaire à belemnites, les marnes à ovoïdes et le grès supraliasique avec l'oolithe ferrugineuse. Comme nous ne nous sommes pas élevé dans l'oolithe au-dessus du calcaire à polypiers, nous n'y avons fait aucune coupure. Tous ces terrains, ainsi que le (illuvium et les alluvions modernes, ont été distingués, sur la carte, par des couleurs spéciales. Nous nous proposons de les décrire dans l'ordre de, leur succession. Toutefois, comme notre but est de rattacher les accidents qu'ils présentent aux environs