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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

crire. A ce titre, ils méritent de nous occuper un instant, principalement au point de vue de leur disposition , qui offre quelques particularités intéressantes se rattachant aux accidents que nous venons de passer en revue. Les trois groupes qui composent le trias présentent, Allures de ces terrains dans la pl.us grande partie de la Lorraine, une disposientre Deux - Ponts, tion extrêmement simple ; ils forment autant de bandes SaintAvold et Sarre- parallèles qui sont orientées suivant la direction de la guemines. chaîne des Vosges. Dans le département auquel cette

chaîne donne son nom, dans celui de la Meurthe et dans la partie méridionale de la Moselle, cette règle n'a pas d'exception. Mais à peine la bande qui dessine les affleurements du grès bigarré a-t-elle dépassé la frontière française, près de Deux-Ponts, qu'elle tourne brusquement vers le sud-ouest, direction qu'elle conserve jusqu'à Longeville-les-Saint-Avold , c'est-à-dire sur une étendue d'environ 16 lieues. Les deux autres bandes sont modelées sur celle du grès bigarré ; elles en reproduisent toutes les inflexions et ont, comme elle, un point de rebroussement placé près de la frontière, à une petite distance au sud de l'axe de soulèvement du bassin de la Sarre. Le parallélisme de cet axe et de la direction du trias dans l'espace compris entre DeuxPonts, Saint-Avold et Sarreguemines, est un fait sur lequel nous avons jadis insisté à dessein, comme étant un de ceux qui pouvaient le mieux servir à établir le prolongement du terrain houiller sur le sol français. 11 a trop d'importance pour que nous ne résumions pas ici ce que nous en avons dit ailleurs. Dans la région que nous venons de définir, les accidents qui ont été signalés depuis longtemps comme caractérisant le soulèvement des Vosges, sont extrêmement fréquents : le grès bigarré se rencontre sou-

SUR LE PAYS MESSIN.

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vent aux pieds de buttes élevées entièrement formées de grès vosgien. Au Halberg , près de Sarrebruck, et tout le long de la vallée du Scheidterbach , à Spicheren , au Schlossberg qui domine la ville de Forbach, au Iliéraple , à Hombourg-l'Évêque et à Saint-Avold, on peut observer des dérangements de cette espèce. Ces dérangements ne paraissent isolés que parce qu'ils sont inégaux ; mais on peut facilement reconnaître qu'ils appartiennent à une faille orientée suivant la direction E. 5o° N. Les affleurements du grès bigarré suivent sensiblement cette direction ; ils donnent lieu à une première ligne de collines assez ardues que termine un petit plateau où se montrent les marnes supérieures de cet étage. Le muschelkalk , placé un peu en arrière du grès, forme une seconde ligne de coteaux superposés à la première, et dans laquelle paraissent toutes les assises qui constituent ce terrain, depuis les glaises bigarrées qui sont à la base jusqu'aux couches calcaires fossilifères qui en forment le sommet. Toutes ces assises plongent dans une direction normale à la ligne des affleurements, c'est-à-dire vers le sud-est, disposition qui est nettement accusée dans le relief du sol, car les plateaux que couronne le muschelkalk descendent, avec cette formation, dans le sens indiqué et finissent par disparaître sous celle des marnes irisées. Il en résulte que les affleurements du calcaire conchylien supérieur donnent lieu à une saillie très-prononcée entre la plaine occupée par le grès vosgien au nord, et celle dans laquelle s'étend le Keuper du côté du sud. Entre Sarrebruck et Longeville-les-Saint-Avold, cette saillie se tient en moyenne à 35o mètres au-dessus du niveau de la nier; elle atteint exceptionnellement, près

de Forbach, 589 mètres et 426 mètres entre SaintAvold. et Longeville.