Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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reprendre cette direction vers le nord , l'escarpement triasique court assez exactement suivant le méridien ; il s'élève là en moyenne à 400 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le plateau de muschelkalk qui le termine a la forme d'une selle qui incline, du côté du nord-ouest, vers Boulay, et du côté du sud-est, vers Faulquemont. Un point situé entre Longeville et Boucheporn, et qui porte sur la carte du dépôt de la guerre la cote 424 mètres, Zondrange et Bionville , marque à peu près les traces de l'axe de cette selle ; elle s'abaisse, mais seulement d'une manière insensible , dans cette direction. Grès vosgien autour du bassin.
Le grès vosgien remplit l'espace intermédiaire entre
les points où, du côté de l'ouest, le terrain houiller disparaît près des rives de la Sarre, et l'escarpement triasique partout si nettement découpé ; il s'étend comme une ceinture autour du bassin. L'aspect de la
région qu'il occupe est bien différent de celui de la
Recherches
de la plaine de Creutzwald.
suR Le PAYS MESSIN.
ÉTUDES GÉOLOGIQUES
contrée que nous venons de décrire ; c'est une plaine légèrement ondulée, élevée en moyenne de 25o mètres au-dessus du niveau de la nier, et qui est presque entièrement couverte par de vastes forêts. Quelques buttes isolées, taillées en forme de cônes tronqués à leur sommet, s'en détachent çà et là ; elles rappellent, comme nous l'avons expliqué plus haut, les dénudations qui ont eu lieu dans le grès et qui ont enlevé la plus grande partie de ses assises supérieures. Entre Sarrelouis et Sarrebruck, la frontière française est tracée d'une manière assez capricieuse à la surface de cette grançle plaine de grès des Vosges ; elle en fait deux parts presque égales. C'est dans celle que les traités de 1815 ont dévolue la France que les recherches
du mlupgeruent du baseu de la Sarre ont porté jusqu'ici, Notre intention n'est point de relater les résul-
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tats de ces travaux ; nous l'avons fait avec détail dans ce volume ( page 107). Nous ne croyons pas toutefois
inutile de rappeler ici que les recherches du terrain houiller *commencées sur l'extrême frontière ont été peu à peu étendues aux divers points de la plaine, et qu'on est aujourd'hui à peu près certain de l'existence de la houille sur toute son étendue, à l'exception de la partie méridionale, qui paraît avoir été affectée par la faille terminale du bassin. Les travaux de forage, reportés de plus en plus vers l'ouest, sont arrivés actuel-
lement au pied de l'escarpement triasique, et ont pénétré dans du terrain houiller bien caractérisé. Ces travaux nous ramènent, après une excursion qui ne paraîtra peut-être point inutile, à notre objet, qui est l'étude géologique du pays Messin au point de vue des rapports qui le rattachent au bassin de la Sarre et des nouvelles tentatives à faire pour y découvrir ce dernier. II.
GÉOLOGIE DU PAYS gEssur. 10
Huschelkalk.
La Si l'on nous a suivi dans l'étude sommaire que nous Nied allemande, venons de faire de la contrée étendue au pied méridio- limite de notre sial du Hundsrück , on a vu que cette contrée corn- car: affre:' prend, sous le rapport orographique, trois régions bien sur son mi' distinctes. Une première région est celle qui est occu-
pée par le terrain houiller et les roches qui lui sont subordonnées ; sensiblement déprimée dans le voisinage du Hundsrack, elle est surtout accidentée vers le sud, le long de l'axe de redressement du bassin. La plaine de grès vosgien constitue la seconde région plate, sablonneuse, découpée seulement de loin en loin par quelques vallées peu profondes, elle a des ca-