Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)

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ractères extrêmement tranchés. Enfin, la troisième région est formée par l'escarpement triasique et par les plateaux élevés qui lui font suite, et qui vont en s'abaissant vers le sud-est, l'ouest ou le nord-ouest, dans des directions normales à l'escarpement. C'est en général aux points où ces plateaux, que recouvrent les assises supérieures du muschelkalk , s'enfoncent vers l'altitude de 25o mètres sous la formation des marnes irisées, que nous avons arrêté notre carte du bassin de la Sarre et que commence celle du pays Messin. La séparation entre ces deux terrains se fait presque partout d'une manière très-nette, les marnes irisées remontant rarement au delà d'une ligne bien déterminée sur les pentes des plateaux de calcaire conchylien. Rien de plus opposé du reste que la physionomie des régions qu'ils occupent. Les plateaux de muschelkalk forment une contrée élevée, extrêmement pierreuse, présentant de grandes surfaces presque planes. Les marnes irisées, au contraire, s'étendent sur une région sensiblement déprimée par rapport à la première, qui n'a point d'accidents considérables, mais qui en offre un grand nombre sur une échelle restreinte; la faible consistance de ce terrain s'est singulièrement prêtée aux dénudations, et a donné naissance à un relief aux contours mous et arrondis, qui est un des caractères des côteaux keupériens , et qui peut même servir à les faire distinguer de fort loin. La Nied forme, dans le département de la Moselle, la séparation entre ces deux régions d'allures si différentes ; elle se tient constamment à une petite distance de l'espèce de sillon qui se rencontre à leur limite , et elle coule quelquefois dans la dépression même. Nous ne saurions mieux entrer en matière qu'en présentant, sur le cours de cette rivière, quelques considérations

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SUR LE PAYS MESSIN.

ÉTUDES GÉOLOGIQUES

destinées à montrer avec quelle netteté il reproduit les grands traits de la configuration géologique du pays compris entre la Sarre et la Moselle. La Nied allemande, ainsi désignée du nom de la partie de l'ancienne Lorraine qu'elle arrose, a sa source au contact du muschelkalk et du keuper, près de Marienthal , petit village situé sur la route de Saint-Avold à Puttelange. Elle coule de là vers Faulquemont, suivant la direction E. 500 N., dans une vallée large, évasée, qui suit sensiblement la limite de ces deux terrains, et où elle réunit les eaux de plusieurs étangs, qui sont partout, comme on sait, assez nombreux dans la formation des marnes irisées. Entre Faulquemont et Varize, elle coupe le plateau de muschelkalk, composé presque exclusivement de calcaires très-résistants ; son cours devient alors très-sinueux, et en même temps la vallée se resserre considérablement. A ne la voir que dans son ensemble, celle-ci est cependant très-notablement rectiligne, et dirigée vers le nord-est. Un peu au delà

à Condé, la Nied allemande se réunit à la Nied française, et leurs eaux confondues reprennent leur cours au milieu des marnes irisées, dans une vallée largement ouverte jusqu'à Bouzonville , point en lequel elles traversent une série d'accidents qui se ratde Varize ,

tachent au redressement du terrain houiller, et reprennent la direction initiale de la rivière E. 5o0 N. C'est dans cette direction qu'elles viennent se jeter dans la Sarre au pied du Siersberg , près du gros bourg de Rehlingen. Ainsi la Nied allemande, dont la source

est située dans la région traversée par cette dernière rivière, à la hauteur de Sarreguemines, au milieu de

ruisseaux qui s'y rendent directement, n'y revient qu'après avoir décrit dans le département de la Moselle TOME XI, 1857.

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