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Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

ment esquilleuse, lesquelles renferment un grand nombre de vides tapissés de cristaux de chaux carbonatée.

Cette variété a bien moins de valeur que les précédentes; elle est tout au plus propre à fournir de mauvais moellons.

Les dolomies du troisième étage du muschelkalk renferment quelquefois, comme nous venons de le dire,

de nombreuses empreintes de fossiles qui y sont mal conservées et assez indistinctes ; on y reconnaît pourtant quelques espèces du second étage, notamment des térébratules. Elles contiennent 'aussi du bois fossile dont le tissu est rempli d'infiltrations spathiques. Mais ce qui

est plus particulièrement propre à leur donner de l'intérêt, au point de vue paléontologique, c'est l'extrême

abondance de débris de sauriens, de poissons et de crustacés qu'elles renferment ; quelques-uns des bancs

exploités à Frécourt et -à Vaucremont sont pétris de ces débris. On distingue, parmi ceux-ci, des dents et des écailles d'une conservation parfaite. Les os de sau-

riens sont habituellement appliqués à la surface des bancs avec lesquels ils font corps, et dont il est difficile de les détacher. La dolomie de Vaucremont renferme aussi de la ga-

lène; on l'y rencontre en petits nids présentant des lamelles cristallines. Ce minéral paraît être contemporain du dépôt de la formation, tout comme les gîtes de plomb et de cuivre du grès bigarré des environs de Saint-Avold et de Sarrelouis. Il faut remarquer toutefois que ces espèces de gisements se présentent d'habitude dans le voisinage de failles et de grands accidents dé terrains, avec lesquels ils ont sans doute des rapports. C'est exactement au niveau géologique de Vaucremont que l'on exploite en Silésie une mine de plomb assez riche, celle de Ta,rnovitz ; le minerai y est égale-

SUR LE PAYS MESSIN.

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ment disposé en petits filets dans une assise dolomitique qui a quelque analogie avec celles de la Moselle. Ce que nous avons dit de la disposition générale des couches du muschelkalk dans le triangle compris entre Vaudoncourt, Raville et Vaucremont , peut surtout être observé avec beaucoup de netteté sur les bancs dolomitiques qui terminent cette formation. On les voit former une crête qui s'étend de Plappecourt à Vaucremont , suivant la partie culminante du plateau, et plonger, à partir de là, de façon à présenter deux versants d'inclinaisons opposées, l'un vers le sud-est, l'autre vers le nord-ouest. Il arrive souvent que l'inclinaison des assises est assez forte ; cela se remarque surtout près de la ferme de Fourcheux et en descendant de Frécourt à Servigny. L'ensemble peut être comparé à une voûte surbaissée, sur les culées de laquelle les marnes irisées viennent s'appuyer, vers l'altitude de

220 mètres, en formant de suite un bourrelet trèsprononcé. Toutefois , pour que la comparaison soit complète, il importe d'ajouter que la voûte n'est point continue ; il y a des dénudations qui mettent à jour les marnes vertes sur lesquelles reposent les assises dolo-

mitiques et qui s'étendent même jusqu'aux calcaires fossilifères du second étage, comme cela se voit entre Frécourt et Courcelles-Chaussy, et le long d'un petit vallon ou d'un ravin situé à l'est de Vaucrernont. Ce ravin est précisément situé sur l'arête de la voûte dans la partie où elle est le plus surbaissée ; il semble que la clef qui

la fermait ait été enlevée et que l'intérieur ait été mis à jour sur une profondeur d'une trentaine de mètres. L'hydrographie de la contrée occupée par le muschelkalk et comprise entre les deux Nieds , est trèspropre à mettre en relief la disposition des assises. On trouve en effet, dans le troisième étage de ce terrain,