Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
Remilly et à Aubécourt, car nous verrons plus loin que
toute la contrée située aux pieds de la côte de Delme
est traversée par des failles et des accidents nombreux.
Une autre particularité de l'étage keupérien inférieur, dans les environs de ces localités, est de renfermer des fossiles , circonstance qui mérite d'autant plus d'être notée qu'elle est assez rare. C'est dans la dolomie moyenne, près de Flocourt, village situé à quelques kilomètres au sud de Remilly, qu'ils ont été trouvés. La roche qui les renferme est d'un gris sale, tachée de rouge, grenue et extrêmement celluleuse par suite de la destruction des têts; elle se trouve intercalée
au milieu de bancs de calcaire magnésifère qui reproduisent le facies si caractéristique de la dolomie moyenne et qui sont exploités pour moellons à quelque distance du point où on trouve les fossiles. Ceux-ci ap. partiennent aux genrespleuromya, lucina, terebratula,
tornatella, natica ; les espèces sont assez difficiles à déterminer, les coquilles n'étant représentées que par leurs moules. Sur le chemin de Flacourt à Bechy, l'étage supérieur des marnes irisées est assez développé ; il consiste en marnes fortement bigarrées qui renferment de grosses masses arrondies de quartz grenu de couleur brunâtre; il est terminé par des assises lenticulaires de calcaire magnésifère , grisâtre, grenu, bréchiforme qui sont assez épaisses et qui remontent, dans la côte , jusqu'aux premières maisons du dernier village ; elles renferment du gypse en lamelles cristallines. Ces mêmes assises paraissent dans les champs le long du chemin de Flo court à Tragny ; elles sont là à grains saccharoïdes et toutes pétries d'une coquille bivalve parvenue à divers degrés de développement, mais dont la détermination
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SUR LE PAYS MESSIN.
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paraît difficile à raison de son état de conservation fort incomplet.
Au nord de Remilly, entre Ancerville , la butte,
Aoury et Chanville, s'étend la côte du ban Saint-Pierre, ancien territoire d'empire, remarquable par son orien-
tation E. 310 N. C'est un plateau élevé, en moyenne, de 3oo mètres au-dessus du niveau de la mer, allongé suivant cette direction, et que couronne la dolomie moyenne. Un petit lambeau de l'étage supérieur terminé par le grès infraliasique est resté en saillie sur ce plateau ; il a exactement la forme d'un dôme, au sommet duquel s'élevait encore, il y a quelque temps, la vieille
église du haut de Saint-Pierre aujourd'hui démolie. On aperçoit ce point culminant, très-remarquable par
sa forme, de tout le pays occupé par les marnes irisées sur les bords des Nieds. Ce qu'elles présentent ici de remarquable, est le développement du gypse dans l'étage inférieur. Celui-ci se rencontre depuis le bas jusqu'au soneet de la côte
du ban Saint-Pierre, sous forme de petits filons ondulés, disposés dans le sens de la stratification, ou de rognons passant à l'albâtre. Vers le milieu de la côte, on exploite une masse de gypse marneux de 3 mètres de puissance qui est terminé vers le haut, comme cela est habituel à ces espèces d'amas, par un réseau de petits filons fibreux qui s'entre-croisent en tous sens. Le calcaire magnésifère qui couronne la côte, constitue plusieurs assises dont les plus épaisses ont environ 15 centimètres, et qui sont disposées, au-dessus du gypse, en forme de voûte. On en distingue de deux espèces : la plus commune est la variété ordinaire d'un gris blanchâtre, compacte, à cassure unie et mate;
la seconde est une véritable brèche dont la pâte, composée de dolomie cristalline présentant de nombreuses
Côte du Ban Saint-Pierre.