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Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

qu'il présente dans son allure, et dans sa composition. Lias

entre Chémery et Landroff.

Le lias forme, entre Chémery et Landroff, , un plateau légèrement incliné vers le sud que traverse la route de Saint-Avold à Château-Salins ; le calcaire à gryphées arquées en occupe la surface ; les marnes rouges et le grès infraliasique se montrent sur tout son pourtour. Le grès est coupé par la route près de Chémery,

et il présente, au-dessus du bois de Brommberg un escarpement qui paraît provenir d'une ancienne exploi-

tation. Dans sa partie inférieure, il est composé de grains de quartz translucides, peu agrégés, dont quelques-uns sont recouverts d'un enduit jaunâtre, ferrugineux; il est pointillé de taches d'un brun foncé qui paraissent dues à de l'oxyde de manganèse et il renferme, sous forme d'amandes, des marnes verdâtres qui proviennent probablement de la formation inférieure; la roche qui est tendre et friable présente une certaine bigarrure de couleurs. Vers le haut, le grès prend plus de consistance ; il est fortement coloré en brun par un ciment ferrugineux, et il alterne avec des marnes argileuses..ardoisées, bleuâtres. Il est recouvert par les marnes rouges qui se montrent dans une tranchée de la route et auxquelles succède le calcaire à gryphées en assises bien réglées, épaisses seulement de quelques décimètres, alternant avec des marnes bleuâtres. L'étage calcaire est bien loin d'atteindre ici son développement habituel ; on l'exploite sur plusieurs points du plateau, et en particulier au-dessus de Tincourt. Le Le long du chemin qui descend à ce dernier vil-

lage, on voit une carrière de sable blanc dans le grès infraliasique ; on y remarque également une roche grisâtre, tachée de jaune et de points brunâtres manganésifères , laquelle paraît être dolomitique; c'est un

SUR LE PAYS MESSIN.

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grès mieux agrégé que ne l'est habituellement l'infralias et qui renferme, avec de petits galets de quartz noirs ou grisâtres, de nombreux débris de poissons. repose directement sur la dolomie du Keuper supérieur qui ne tarde pas à paraître dans le fossé du chemin un peu au-dessus de Thicourt. Le lambeau de calcaire à gryphées que l'on rencontre Lias entre Chémery et Lanclroff, fait partie d'un massif al- côte de Delme. longé qui, se détachant au sud de Remilly, de la bande liasique dirigée, dans le département de la Moselle, à peu près suivant le méridien, s'avance avec l'orientation E. 3o° N., jusque dans les environs de Puttelange. Ce massif est seulement interrompu par les coupures. que produisent les vallées, il est encaissé dans un sillon profond de manies irisées, car au nord près de Faulquemont aussi bien qu'au sud, entre Destrich, Baronville et Morhange, celles-ci s'élèvent à des hauteurs comparables à l'altitude que le lias atteint. L'existence de cette espèce de baie allongée, occupée par la formation liasique inférieure, rentre dans la disposition générale que présentent, dans le département, les terrains vers la lisière de la Meurthe; elle se rattache, de la manière la plus évidente, aux accidents que nous avons rappelés au commencement de ce mémoire, par suite

desquels toute la formation du trias se trouve être orientée et plissée dans cette région suivant la direction de l'axe de soulèvement du terrain de la Sarre. C'est à une cause identique qu'il faut rapporter la présence, au milieu de la plaine liasique , des pointements oolithiques qui constituent la côte de Delme. Avant les dénudations qui ont mis en saillie les protubérances isolées dont cette côte se compose, celles-ci se rattachaient au massif oolithique des environs de Dieulouard ; elles formaient une seconde baie; concen-