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ÉTUDES GÉO LOGIQUES

l'altitude de 260 à 2 8o mètres. Le point où on peut le mieux observer cet étage est sur le chemin de Bechy à Luppy. A peine a-t-on dépassé les maisons du premier

village qui est construit tout entier sur le calcaire à gryphées, que l'on gravit une pente assez roide formée

par des marnes bleuâtres contenant du gypse en lamelles cristallines et des ovoïdes ocreux. La côte est couronnée par un calcaire en assises épaisses seulement de quelques centimètres ; il est de couleur grise jau-

nâtre, tout criblé de petites oolithes brunes ; il renferme les fossiles habituels de ce terrain, et en parti. culier beaucoup de bélemnites. Le calcaire à bélemnites et les marnes qui lui sont

subordonnées, forment une bande continue que l'on peut suivre en marchant à partir de Luppy vers l'ouest jusqu'à la route de Metz à Château-Salins par Soigne. Au-dessus du premier village, la partie calcaire qui termine cet étage, paraît dans une tranchée de la route qui se dirige vers Buchy. Elle est de couleur brune avec taches bleuâtres ou verdâtres ; elle renferme beau, coup de petites oolithes d'un brun jaunâtre ; elle paraît

être peu consistante. On la trouve en assises minces qui renferment beaucoup de fossiles, bélemnites, ammo-

nites, térébratules, etc. ; on y rencontre aussi de la py-

rite en rognons qui sont décomposés à la surface et recouverts d'une croûte ocreuse. En s'avançant davantage vers Buchy, on ne tarde pas à atteindre les marnes qui constituent la base de l'étage ; elles sont très-gypseuses et renferment des ovoïdes aplaties de couleur grisâtre qui sont sillonnées par des bandes ocreuses traçant des dessins très-compliqués autour de différents centres. Enfin, un peu avant d'atteindre ce village, on trouve dans les fossés de la route, qui est légèrement ascendante, les premiers bancs du calcaire à gryphées

SUR LE PAYS MESSIN.

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arquées ; ils sont i-emarquables par la grande quantité

de térébratules (terebratula varians) qu'ils renferment. Ce fossile communique à la roche, dont il forme la masse presque entière, son aspect nacré; il est assez habituel de le rencontrer avec cette profusion dans la partie tout à fait supérieure de l'étage. Au sud de Luppy, et parallèlement à la bande formée par le calcaire à bélemnites , s'élève une ligne de coteau dont la saillie au-dessus de la plaine est très-prononcée; les marnes à ovoïdes commencent à se montrer aux pieds de ces collines, et elles couvrent une étendue assez considérable de terrain jusqu'à la limite du département du côté de Mon cheux et de Juville. Les pre-

mières assises qui paraissent dans la côte de Luppy sont des marnes feuilletées, bleuâtres, contenant des ovoïdes calcaires à grains fins de même couleur; cet étage est très-pauvre en débris organisés, il ne s'élève pas bien haut. Il est immédiatement recouvert par des marnes avec ovoïdes ferrugineux auxquelles succède un grès d'un gris sale, à grains très-fins, à ciment argileux qui renferme quelques petits cetites de forme ellipsoïdale. On y trouve beaucoup de fossiles bien conservés : la plicatula spinosa, l'avicnla inxquivalvis , des ammonites, des térébratules (terebratula triplicata), des pholadomyes. On peut suivre ces assises gréseuses jusqu'au haut de la colline ; c'est sur elles qu'est placé le signal

de Luppy à l'altitude de Sol mètres. Elles paraissent également avec leurs fossiles caractéristiques sur de nombreux points de la côte de Delme , notamment sur le chemin de Tragny à Luppy, sur celui de Thimonville à Juville et dans les bois de Soigne. En s'avançant davantage vers cette côte sur le chemin de Tragny à Moncheux, ou sur celui de Thimonville à Bacourt, on rencontre un étage de marnes argileuses,