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SUR LE PAYS MESSIN.

extrêmement grasses, de couleur bleue foncée, lesquelles renferment beaucoup d'ovoïdes de calcaire bleuâtre. Ces marnes, recouvertes par places d'un dilu-

vium peu épais, peuvent être suivies jusqu'aux premières assises calcaires de l'oolithe, car ni le grès supraliasique , ni l'hydroxyde oolithique ne paraissent sur les versants de la partie de la côte de Delme, qui appartient au département de la Moselle, soit parce qu'ils y sont très-peu développés, soit, ce qui est plus vraisemblable, parce qu'ils sont recouverts par les éboulis des couches supérieures, très-communs sur ces versants. Les marnes qui recouvrent le grès médioliasique, sont extrêmement riches en fossiles ; nous citerons parmi ceux que nous avons recueillis, des posidonies, des monotis et des ammonites. Au contact de ces deux étages, une source ferrugineuse se fait jour sur un pâtis communal de Thimonville , près du chemin de ce village à Bacourt , un peu au-dessus du ruisseau du grand étang. Les sources de cette nature sont extrêmement fréquentes à ce niveau clans toute la Lorraine ; elles paraissent emprunter les sels qu'elles tiennent en dissolution aux ovoïdes calearo-ferrugineux et pyritifères que l'on rencontre dans

les marnes supérieures du lias. Les principales substances salines que l'analyse y révèle, sont les carbonates de chaux, de magnésie et de protoxyde de fer, les sulfates de magnésie, de chaux et de potasse ; le

Accidents

dans le lias autour de cette côte.

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

dépôt ocreux qu'elles abandonnent en coulant à la surface du sol, contient une quantité notable d'arsenic. Les différents étages qui composent la formation nasique sont bien loin d'être disposés d'une manière régulière autour de la côte de Delnie; une étude de détail

conduit même à reconnaître qu'ils sont travesés par un grand nombre d'accidents, qui -mettent censtant-

ment en contact des assises dissemblables. Il est probable que c'est à la faveur de ces accidents et des dépressions qu'elles ont produites dans le relief du sol que la mer, dans laquelle s'est déposée l'oolithe inférieur, a pu s'avancer jusqu'à Delme, sous forme d'une baie allongée qui se rattache aux environs de Dieulouard

par une suite d'îlots aujourd'hui isolés à la surface du terrain liasique. Toutefois il paraît également prouvé que quelques-uns d'entre eux sont postérieurs au dépôt de l'oolithe. Nous citerons d'abord quelques-uns de ces accidents, qui sont bien mis en relief par la carte. Du côté de l'est, le village de Bechy, placé dans une petite dépression du sol, est un point qui correspond évidemment à une fracture de l'enveloppe solide du globe. Il est situé sur le calcaire à gryphées arquées dont on voit les bancs bien à jour le long du chemin qui conduit à Remilly. Quand on y arrive par la route de Han, on atteint les premières maisons du village sans voir autre chose que les assises les plus élevées du keuper, , ni le grès infraliasique, ni les marnes rouges ne peu-

vent être aperçus, et cela est d'autant plus remarquable que la partie du calcaire à gryphées sur laquelle

le village est construit, est bien loin d'être la partie inférieure ; elle appartient bien plutôt aux bancs les plus élevés dans l'étage, car elle est recouverte, dans la direction de Luppy, par les marnes du calcaire à bélemnites. Tout le long du chemin de Bechy à Tragny,

l'accident se continue ; à l'est, on a les marnes irisées supérieures, qui sont assez développées dans cette localité, et à l'ouest le coteau de calcaire à béleninites que nous avons décrit plus haut. A Tragny même, le calcaire à gryphées qui constitue le sol de la colline sur laquelle le village est assis, et qui est exploité à la fois sur son sommet et près du ruisseau de Delme ,