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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

est en partie construite sur les dernières assises du calcaire à gryphées arquées qui, lorsqu'on les suit sur la route de Strasbourg, ne tardent pas à être recouvertes

par les marnes et le calcaire à bélemnites. Cet étage est ici très-développé, il commence à se montrer aux portes mêmes de Metz dans le coteau de Queleu, et de là il s'étend vers Mercy-le-Haut, Pouilly et Fleury, embrassant presque tout l'espace compris entre les rives de la Seille et Courcelles-sur-Nied , sur une largeur de plus de 12 kilomètres comptée de l'est à l'ouest. Le sol

qu'il recouvre est un plateau très-légèrement ondulé, élevé en moyenne de 220 à 250 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les carrières que l'on y a ouvertes, les tranchées que la construction du chemin de fer a nécessitées, rendent cette région très-précieuse pour l'étude des assises les plus élevées du calcaire à gryphées et de tout l'étage du calcaire à bélemnites. Les points où les premières se sont montrées avec le plus d'évidence sont les champs situés à l'ouest du village de Magny, dans lesquels on a ouvert une large chambre

d'emprunt .pour la construction du remblai qui sert à franchir la vallée de la Seille. On a mis à jour, dans cette localité, les bancs qui appartiennent à la partie tout à fait supérieure du calcaire à gryphées arquées; ils sont peu épais et offrent cette particularité remarquable de contenir, indépendamment des gryphées et des pentacrinites qui y abondent, une bélemnite (belem-

nites brevis ou «taus). Cette particularité n'est point propre seulement au lias des environs de Magny ; nous

l'avons constate dans toute l'étendue du département de la Moselle- elle se reproduit notamment dans des situations id entiques, près de Peltre et d'Ars-Laquenexy, deux localités qui se trouvent au contact du calcaire à gry pilée et des marnes qui le recouvrent. Il

SUR LE PAYS MESSIN.

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importe de faire remarquer à ce sujet que la présence d'une bélemnite dans les derniers bancs de calcaire justifie complétement la réunion qui a été faite, par tous les géologueslorrains, des divers étages de la formation liasique, tels que nous les avons définis au commencement de ce chapitre ; elle tend à établir un passage entre le calcaire à gryphées et les marnes qui lui sont superposées.

Les marnes qui recouvrent immédiatement ce calcaire, se montrent sur de nombreux points aux abords de la route de Metz à Strasbourg et sur les rives de la Seille. On peut surtout les étudier le long de la voie de fer, entre Magny et Peltre , où elles ont été coupées sur une assez grande hauteur. Elles sont d'un bleu grisâtre et très-schisteuses ; ce qu'elles offrent de plus remarquable est de contenir de nombreux fragments de gypse en lamelles cristallines, circonstance à laquelle elles doivent de se couvrir d'efflorescences blanches après la pluie. Elles renferment aussi de la pyrite de fer en

rognons et de petits tites ocreux dont le centre est quelquefois manganésifère. Ces marnes ne sont pas très-riches en fossiles ; on y trouve cependant des gry-

phées cymbium et quelques ammonites. Il n'est pas rare de rencontrer, dans leur partie inférieure, des septaria remplies de cavités, comme cela se voit près de la gare de Courcelles-sur-Nied. On a également trouvé des tiges ou des branches de bois carbonisé dans les marnes du coteau de Queleu. Le calcaire à bélemnites joue, dans cet étage, un rôle beaucoup moins important que les marnes qu'il termine ; il n'est jamais bien épais ; dans la tranchée de Champel , où il a été coupé pour l'établissement de la voie de fer, il n'a pas plus de 1m. 5o de puissance. Il y en a deux variétés : l'une, dont la teinte tire sur le