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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

phées n'est pas le fait le moins caractéristique que présente l'accident de la côte de Mécleuves. Cet accident n'a pas les mêmes proportions suivant toute la longueur de la côte. Sur la route de Strasbourg, on peut estimer à une centaine de mètres la différence qui sépare les assises analogues ; c'est la hauteur dont le plateau de Mécleuves a dû s'affaisser, ou celui de calcaire à gryphées s'élever, pour mettre la côte en relief. Cette différence est plus prononcée vers l'est ; on rencontre en effet de ce côté, dans la partie basse de la colline, sur un pâtis communal de Mécleuves , les marnes rouges qui donnent naissance à de petites sources, et

même le grès infraliasique très-reconnaissable à ses caractères ; ces assises peu consistantes étant mises à jour sur des pentes très-fortes sont extrêmement ravinées; elles se trouvent en face et à peu près à la limiteur du bois situé au nord-est de Mécleuves, dans lequel on observe le grès médioliasique , de telle sorte que ces

deux étages gréseux du lias, qui sont habituellement

séparés par une épaisseur de terrain d'à peu près 15o mètres, se trouvent ici rapprochés. Dans la partie occidentale, au contraire, la saillie de la côte de Mécleuves est beaucoup moins prononcée, et le plateau de calcaire à gryphées arquées supporte, sur les bords de la Seule, un lambeau de calcaire à bélemnites qui n'est guère à plus de 5o ou Go mètres au-dessus du niveau de cet étage dans la plaine de Fleury. Une circonstance tend encore à rendre l'accident moins sensible sur le chemin de Metz à Nomeny par Verny ; elle résulte de ce que la côte est flanquée d'un contre-fort de marnes brunes avec ovoïdes, supérieures au calcaire à bélemnites. Ces marnes forment une espèce de remblai l'aide duquel la route peut s'élever plus facile-

ment sur le plateau supérieur ; ruais à l'ouest, au-

SUR LE PAYS 'MESSIN.

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dessous du bois d'Avigy, le terrain reprend son relief accidenté, et la surface du sol occupé par le calcaire à gryphées, présente là un véritable précipice tout couvert d'éboulis de cette roche. Les différences que nous venons de signaler entre l'amplitude de l'accident, suivant les divers points de la côte que l'on considère, sont

du reste accusées dans le relief du sol, car le plateau supérieur incline d'une manière sensible vers l'ouest : à l'est de Mécleuves il est à l'altitude de 286 mètres, tandis que, près de Pournoy-la-Grasse , il n'est plus qu'à 250 mètres environ au-dessus du ni veau de la mer.

La faille de la côte de Mécleuves se prolonge, du côté de l'est, dans les coteaux qui dominent le petit hameau de Domangeville, où l'on voit le grès keupérien venir butter contre les assises du calcaire à gryphées arquées; elle s'étend ensuite le long de la vallée de la Nied française. Vers l'ouest, de l'autre côté de la vallée de la Seille,

on rencontre une grande plaine couverte de diluvium dans laquelle la faille de Mécleuves est peu distincte on remarque cependant que, dans les contre-forts qui regardent cette rivière, le calcaire à gryphées se relève tout à coup près de Silleguy, sur son prolongement. Le chemin de Metz à Cheminot qui, au passage du ravin des Creux, ne met à jour que le calcaire à bélemnites, coupe, dans le vallon voisin qui en est très rapproché, la formation du calcaire à gryphées. Plus à l'ouest encore, la faille de Mécleuves se révèle, dans les coteaux oolithiques des environs de Pont- à-Mousson où l'on observe des dérangements considérables. Nous verrons plus loin qu'elle se rattache, d'une manière manifeste, aux accidents que nous avons passés en revue au commencement de ce mémoire. La partie du canton de Verny située au sud de cette Canton d° Vern.Y