Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
rable , comme nous l'avons fait remarquer en décrivaut cette formation. Les marnes rouges sont très-argileuses; elles constituent une assise étanche qui retient passablement bien les eaux ; aussi voit-on beaucoup de petites sources prendre naissance au contact des marnes
et du calcaire à gryphées. A la hauteur de Metz, le grès infraliasique acquiert un développement superficiel considérable ; ses affleurements paraissent non-seulement au-dessous du calcaire à gryphées arquées, mais ils débordent encore vers l'est et couronnent de nombreux coteaux formés par les marnes keupériennes. Le sol sablonneux auquel
il donne lieu est occupé par des bois dont les principaux sont les forêts de Varize, les bois de Hayes et de Charleville. Il y est exploifé pour sable sur plusieurs points, notamment au-dessus de Courcelles-Chaussy, près de Charleville et des Étangs. Dans ces diverses localités, il conserve ses caractères ; c'est toujours un, dépôt formé d'assises assez mal réglées et peu agrégées, gréseuses, à grains grossiers ; on y rencontre des cou-
ches qui contiennent de petits galets de quartz noir; des marnes brunes séparent les lits de grès ; elles sont surtout développées à la partie supérieure de l'étage. Le grès infraliasique est gris ou d'un gris un peu jaunâtre; il est quelquefois ferrugineux et prend alors une teinte brune assez foncée ; souvent aussi il offre des taches d'un brun noirâtre qui paraissent dues à de l'oxyde de manganèse. Au-dessus de Bellefontaine, il renferme une roche gréseuse, oolithique, qui rappelle l'oolithe de Vie, depuis longtemps déjà signalée dans cette formation. Dans une des carrières qui dominent le village de Courcelles-Chaussy, les marnes brunes qui séparent les assises minces de la partie supérieure de l'étage présentent une stratification ondulée trèsrenfarquable.
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SUIS LE PAYS MESSIN.
Le grès est extrêmement pauvre en débris organisés fossiles ; je n'y ai jamais rencontré de coquilles, mais seulement de rares fragments de plantes carbonisées qui ne paraissent pas susceptibles d'être déterminées. Il faut toutefois. faire une exception pour le banc de poudingue , qui renferme fréquemment des dents et d'autres débris de poissons.
Le calcaire à gryphées qui repose directement sur les marnes rouges, forme, aux environs de Metz, un plateau d'une grande étendue qui a une inclinaison marquée vers le sud-ouest. Cet étage est de beaucoup le plus important de ceux qui constituent le lias inférieur; sa puissance peut être évaluée à 30 ou 4o mètres. Il présente, dans sa composition, un caractère de simplicité et d'uniformité remarquable. C'est un dépôt bien stratifié, offrant des alternances de bancs calcaires dont
l'épaisseur, variable entre io et 5o centimètres, se rapproche le plus communément de 20 centimètres, et d'assises marneuses ou argileuses qui ont en général une puissance plus considérable. Le calcaire forme aussi assez souvent de simples rognons stratifiés au milieu de
ces dernières. Il est compacte, un peu terreux, à cassure plane et unie, à grains fins, présentant cependant quelques parties miroitantes ; sa couleur varie du gris bleuâtre au bleu foncé ; cette dernière nuance appartient surtout aux variétés bitumineuses, la première aux couches légèrement sableuses que l'on trouve à la partie inférieure de l'étage. Les bancs du calcaire à gryphées sont traversés par des fissures verticales qui forment un réseau assez compliqué à leur surface et en facilitent l'exploitation. Sur les faces qui correspondent à ces fentes et au lit naturel de la pierre, le calcaire présente des teintes qui se rapprochent plus ou moins de la nuance ocreuse et qui passent d'une manière inTOME XE, 1857.
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