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Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)

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ETUDES GÉOLOGIQUES

vers le sud, entre la Seille et la Nied, jusqu'au pied de la côte de Mecleuves. Faille Le calcaire à gryphées présente, au nord-est de Metz, du Haut-Chemin. un accident du même ordre que celui auquel cette côte doit son relief. On voit s'étendre dans cette direction,

entre le château de Grimont et Avancy, un chemin connu sous le nom du Haut-Chemin qui est attribué la reine Brunehaut, et qui, classé dans la grande vin. nalité, forme aujourd'hui la voie la plus directe pour se rendre de Metz à Bouzonville. Il est tracé à la surface du plateau de calcaire à gryphées suivant une ligne ce. marquablement droite. A une petite distance au nordest du chemin, le plateau est terminé par un escarpement brusque qui montre les tranches des assises de cet étage, et au pied duquel sont bâtis les villages de Villers -l'Orme, Vany, Failly, Vremy et Avancy. Si, après avoir descendu dans ces vinages, on remonte su le revers des coteaux notablement déprimés qui leur font

face, on rencontre des marnes à ovoïdes ferrugineux qui sont couronnées par les assises du calcaire à béleni.

nites reconnaissables à leur facies et aux fossiles qui les caractérisent. La séparation entre les deux étages du lias est extrêmement nette ; outre que le plateau occupé par le calcaire à bélemnites s'élève beaucoup moins haut que celui qui constitue le calcaire à gryphées arquées, on voit s'étendre, entre les deux terrains, une dépression rectiligne assez profonde qui marque leur limite, et dont le fond est occupé par des prairies. Cette dépression n'a point les caractères habituels des vallées qui sillonnent le terrain liasique, on n'y rencontre point de cours d'eau, et ses flancs sont beaucoup plus abruptes que dans les cas ordinaires celui qui est formé par le calcaire à gryphées et qui est planté de vignes, présente surtout des pentes tout à fait

SUR LE PAYS MESSIN.

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anormales. Il est impossible de ne pas reconnaître ici tous les cara'àëres d'une grande faille ; ils sont aussi nettement accusés dans le relief et les accidents du sol que dans la disposition des couches. Près de Grimont, le plateau de calcaire à gryphées est couronné, vers

l'altitude de 250 mètres, par un petit lambeau de marnes et de calcaire à bélemnites, étage qui plus au

nord, dans la plaine de Charly, paraît à un niveau moins élevé de 5o ou Go mètres. Mais c'est surtout à Vremy que les phénomènes qui ont accompagné l'ouverture de la faille ont laissé des traces évidentes de leur action. Dans cette localité, non-seulement le plateau formé par le calcaire à bélemnites est déprimé par

rapport à celui que recouvre le calcaire à gryphées, mais on remarque encore que des lambeaux de la pré -

mière roche sont appliqués, en fragments brisés et redressés, sur les tranches des couches de la seconde. La fig. 7, Pl. IX, représente la coupe relevée à Vremy; elle met en relief la disposition remarquable des couches que l'on y observe. Comme nous avons déjà eu occasion de le faire voir à Mecleuves , la faille du Haut-Chemin n'est point égale

sur toute sa longueur ; c'est-à-dire que les assises cor-

respondantes ne sont point déprimées d'une même quantité le long de la fracture.

C'est à Saint-Julien que l'accident a le plus d'amplitude. Un peu à l'est de la route qui conduit à ce vil-

lage, les collines élevées et plantées de vignes au pied desquelles coule le ruisseau de Vallières , ne mon-

trent que du lias inférieur. Le grès qui forme la base de ce terrain, paraît dans le fond et sur les berges du ruisseau ; il est blanc, à grains assez fins, peu agrégé ; il renferme beaucoup de mica et quelques traces charbonneuses qui appartiennent à des plantes indétermi-