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Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)

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ÉTUDES GÉOLOGIQUES

versés par des veinules de couleur ocreuse, disposées concentriquement autour des taches. Ces bancs, qui ont jusqu'à 5o centimètres d'épaisseur, alternent, comme ceux sur lesquels ils reposent, avec des marnes sableuses, grisâtres. Ils sont exploités pour moellons sur le revers du mont Saint-Blaise, au-dessus de Sonuny, de Marieulles et de Lorry ; ils sont très-riches en fossiles. Nous citerons, parmi ceux que nous avons rencontrés dans les assises qui constituent la base de l'oolithe sur les collines de la rive droite de la Moselle, des bélemnites (belemnites giganteus) , des nautiles (nautilus obesus) , des ammonites (ammonites humphresianus , ammonites sowerbyi) , des trigonies (trigonia costata), des pinnes (pinna ampla), des limes (lima tenuistriata) , des serpules (serpulct socialis). Les peignes (pecten lens , pecten personatus), et les gervilies (gervilia aviculoïdes) sont surtout abondants dans le gros banc de calcaire lamellaire à centre bleuâtre que l'on exploite au-dessous du c,hâtel Saint-Blaise et

Marieulles. Ces bancs renferment également de la pyrite en petites amandes. radiées dans leur intérieur et couvertes de cristaux à leur surface. Une gryphée, la gryphcect auriculata , se trouve appliquée à la surface d'une assise placée un peu au-dessus de l'hydroxyde oolithique ; on la retrouve au même niveau dans tous les coteaux jurassiques du département. Le calcaire à polypiers qui succède aux assises du calcaire lamellaire, est en gros bancs massifs, assez mal stratifiés ; on le trouve à l'état saccharoïde sur certains

points, sur d'autres il est grenu, grisâtre , tout criblé de débris d'entroques. Sous la première forme il n'est le plus souvent que le résultat de l'agglomération des madrépores, parmi lesquels dominent ceux du genre astrée. On y trouve en particulier les espèces suivantes:

SUIS LE PAYS MESSIN.

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Isastnea Bernardana , Isastrcva tenuistriata , Thamnastreca mettensis, Thamnastrxa crenulata, etc. Le calcaire à polypiers de la côte d'Arry renferme aussi beaucoup d'autres fossiles , parmi lesquels nous citerons des nérinées (Nerinea triplicata), des limes, des plagiostomes, des peignes, des trigonies (.Trigonia costata), des térébratules (Terebratula abovata , Terebratula perovalis), des serpules , des pinnes, des cidarites.

Sur cette côte, la première division de l'étage oolithique inférieur est terminé par de gros bancs de calcaire oolithique qui sont fréquemment associés au calcaire à polypiers. Ils contiennent encore beaucoup d'entroques ; des lamelles de spath calcaire translucides sont disséminées dans la pâte de la roche, qui est de couleur grisâtre ; celle-ci renferme beaucoup de grosses mélanies. Ces bancs, qui sont assez bien réglés, sont exploités pour pierres de taille sur plusieurs points du département.

Il est impossible de décrire l'oolithe des côtes qui s'étendent entre Arry et Lorry, sans faire mention de la rencontre qui y a été faite dernièrement de minerais

de fer en grains analogues à ceux qui sont exploités sur de nombreux points du département de la Moselle. La formation de ces minerais est, sans contredit, indépendante de celle du terrain jurassique ; elle paraît devoir être rapportée à l'existence de sources minérales qui ont pris naissance, à l'époque du dépôt du terrain tertiaire moyen , au fond de grandes anfractuosités préalablement ouvertes dans les assises du calcaire oolithique. Toutefois nous avons cru devoir placer ici une description sommaire de ces gîtes, afin de ne rien omettre de ce qui concerne la géologie du pays Messin. Les minerais de la côte d'Arry sont fortement manganésifères ; on les rencontre en petits grains arrondis ito Tou XI, 1857