Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
OÙ elles se rencontrent, les assises correspondantes ne pourront se raccorder ; c'est la conséquence nécessaire
de ce qu'elles auront dû conserver chacune leur longueur. De là des accidents qui se produiront habituellement là où la faille atteindra son maximum d'amplitude, et qui s'étendront latéralement à une distance plus ou moins considérable de la ligne qu'elle détermine. En parcourant le pays Messin, nous avons souvent observé de semblables accidents latéraux aux grandes failles qui le traversent. On en rencontre chaque pas autour de la côte de Delme et au sud-ouest de Boulay ; mais l'un des plus nets est celui qui se détache près de Pange de la faille de Mecleuves, et qui remonte le long de la petite vallée de Maizery. En général, ces accidents sont perpendiculaires aux failles dont ils ne sont que des ramifications, et c'est pourquoi l'on retrouve si fréquemment aux environs de Metz,
dans le relief du sol où la direction des vallées, une orientation qui se rapproche du N. 5o0 O. La côte de Delme , les Nieds dans diverses parties de leur cours, beaucoup d'autres vallées secondaires la reproduisent; elle forme, au résumé , un des traits caractéristiques
de la contrée que notre carte embrasse, bien qu'elle s'applique à une série d'accidents moins étendus et
Disposition
remarquable du muschelkalk entre Vaudoneourt et Ravine.
moins profonds que les grandes failles que nous avons dû d'abord étudier. Au milieu de ces failles qui sillonnent le pays Messin, dans une direction voisine du nord-est au sud-ouest, le lambeau triangulaire de muschelka'lk , compris sur notre carte entre les deux Nieds , présente une disposition bien remarquable et sur laquelle nous croyons devoir insister. C'est certainement une anomalie de rencontrer cette formation dans le voisinage immédiat du calcaire
à gryphées et à 15 kilomètres à peine de Metz,
SUR LE PAYS MESSIN.
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qn'un peu au sud de cette ville il en faudrait faire 8o, en marchant dans la direction de l'est, pour l'attein-
dre. Elle résulte, comme on l'a vu, de ce que la bande formée par le trias, qui est orientée dans la partie méridionale de la Lorraine suivant la direction du soulèvement des Vosges, s'infléchit brusquement, à partir de Deux-Ponts, en prenant une direction parallèle aux accidents du bassin de la Sarre. Le lambeau de muschelkalk compris entre Vaudoncourt , Raville et Vaucremont représente l'extrémité la plus occidentale de
cette bande, car on la voit s'infléchir de nouveau près de cette dernière localité, pour reprendre une direction qui est en rapport avec les accidents de la partie septentrionale du bassin. En résumant, dans la première partie de ce travail, la géologie de la contrée étendue sur le versant méridional du Hundsrück , nous nous sommes attaché à montrer les relations qui existent entre la configuration générale du bassin de la Sarre et la disposition des terrains qui lui sont superposés du côté de l'ouest. Ces relations sont surtout évidentes pour la formation du trias. Ainsi, en ne prenant que l'un des membres de cette formation, celui qui, à raison de sa puissance et de sa composition, donne lieu aux accidents orographiques les plus considérables et les mieux accusés, le muschelkalk , on voit de suite que les plateaux formés par ce terrain reproduisent très-fidèlement l'allure du terrain houiller sur la rive gauche de la Sarre, que nous avons comparée à un clos d'âne ou à une selle dont l'arête serait dirigée du nord-est vers le sud-ouest. Les plateaux dont il est question plongent. en effet, les uns
vers le sud-est, les autres vers le nord-ouest, et ils viennent se rencontrer suivant une ligne de faîte exactement située au-dessus de l'arête du bassin.