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SUR LE PAYS MESSIN.

ÉTUDES GÉOLOGIQUES

exactement aboutir sur la Nied française au-dessus du. hameau de Vaucremont ; elle ligure l'arête de l'espèce

de selle formée par le terrain houiller et se confond avec celle de la voûte que déterwinent les assises du calcaire conchylien.

C'est à proximité de cette ligne que nous pensons que les recherches doivent être placées pour offrir le plus de chances de réussite. La position de l'une d'elles se trouve naturellement indiquée dans la vallée de la Nied allemande, au point où paraissent les marnes de l'étage inférieur du muschelkalk , c'est-à-dire entre Vaudoncourt et la route de Bionville. Un forage disposé

dans cette localité n'aurait à traverser qu'une faible épaisseur de ce dernier terrain; il pourrait atteindre entre 200 et 250 mètres la formation houillère; il offre, suivant nous, beaucoup de chances de réussite. Nous considérons également qu'une recherche tentée dans le petit vallon qui s'ouvre à l'est de Vaucremont présente de sérieux éléments de succès. On serait là à 240 mètres environ au-dessus du niveau de la mer, par conséquent un peu plus élevé qu'à Vaudoncourt ; on aurait aussi à traverser une plus grande épaisseur de muschelkalk ; mais, en dehors de ces légers inconvénients, cet emplacement réunirait les mêmes conditions favorables que le premier. En décrivant le lambeau de muschelkalk compris entre les deux Nieds , nous avons fait voir que le ravin de Vaucremont , placé sur l'arête de la voûte formée par ce terrain, semblait correspondre à l'enlèvement de la clef qui la fetimait. On y rencontre déjà les couches de l'étage moyen que l'on n'aurait à traverser qu'en partie ; nous pensons qu'on pourrait y atteindre le terrain houiller entre 2.7o et 52o mètres. Conséquences Nous nous contentons d'indiquer pour le moment ces de la découverte deux points de Vaudoncourt et de Vaucremont que nous du

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croyons être ceux où les recherches du terrain houiller terrain boumer de la Sarre présentent le plus de chances de réussite, à suciresilabe'd's.d.s l'ouest de l'escarpement qui limite la plaine de Creutzwald. Nous conseillons de les pousser activement jusqu'à une profondeur de 5oo ou 600 mètres que les forages

atteignent aujourd'hui avec facilité. Cette profondeur inspirera peut-être quelques craintes pour le succès des recherches et surtout pour celui des travaux d'exploitation qui devraient être entrepris ultérieurement ; mais on n'oubliera point qu'elle a été plutôt exagérée qu'amoindrie, et que leur succès dépend en définitive de l'amincissement vers l'ouest du grès des Vosges, amincissement sur lequel on peut raisonnablement compter, et qui, s'il était une fois prouvé, supprimerait les plus grandes difficultés dans la construction des puits. Du reste, il ne faut point perdre de vue, et c'est la réflexion par laquelle nous voulons terminer ce mémoire, que, si l'effort à tenter est considérable, le but à atteindre a une importance capitale. La découverte du terrain houiller à Vaudoncourt et à Vaucremont , découverte qui , d'après la disposition des assises, serait inévitablement suivie de celle de la houille, ajouterait immédiatement près de 200 kilomètres quarrés de territoire houiller à ce qui est aujourd'hui reconnu dans le département de la Moselle et elle rapprocherait de plus de moitié les lieux de production des grands centres de consommation. La richesse du département se trouverait donc, par le fait d'une seule recherche heureuse,

plus que doublée. Le résultat vaut certes bien la peine qu'on y songe.