Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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Description.
l'effet utile de la machine, et sous le rapport de l'entretien des pièces frottantes. L'appareil , quant à ses détails, est extrêmement simple.
Un cylindre en fonte tourné extérieurement, fermé en bas par un fond plein, est successivement élevé et
abaissé dans un second dont le diamètre intérieur excède un peu le diamètre extérieur du premier. Le contour du cylindre tourné, qui naturellement est
creux, frotte contre un large anneau de cuir bourré d'étoupes serré contre le rebord du cylindre-enveloppe et un anneau de fonte posé dessus. Douze boulons à écrous permettent de régler à volonté le serrage. Le cylindre extérieur est fixé sur une plaque de fonte
qui porte deux soupapes, l'une s'ouvrant de bas en haut pour l'aspiration de l'air extérieur, l'autre de haut en bas pour le refoulement de l'air dans la conduite. On doit employer, comme on le verra, plusieurs cylindres semblables ; leur mouvement est commandé par l'arbre de l'usine, ou par un arbre tournant spécialement disposé à cet effet ; il doit faire autant de tours qu'on veut obtenir de coups de piston par minute. Les cylindres lancent l'air dans une conduite commune fermée à une extrémité par une plaque, et ouverte à l'autre extrémité vers la buse de sortie. Si la
machine sert à un haut fourneau à air chaud, il faut faire circuler la conduite du côté où l'air se dégage
Excentrique.
A PISTONS PLONGEANTS.
MACHINE SOUFFLANTE
dans un appareil à air chaud. La machine fonctionne à simple effet, c'est-à-dire que le cylindre-piston ne foule l'air qu'en descendant. Le va-et-vient du piston s'obtient, pour chaque cy-
lindre, par un excentrique fixé sur l'arbre. Entre les divers moyens de l'obtenir, on a choisi l'excentrique.
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parce qu'il peut facilement se fixer sur l'arbre à telle place qu'on veut et aussi s'en détacher commodément. Cette disposition d'excentrique a d'ailleurs sur l'emploi des manivelles l'avantage d'éviter de couder l'arbre, ce qui diminue les chances de rupture de la seule pièce dont le bris peut entraîner l'arrêt de la machine. La roue excentrique est engagée entre deux plaques
de fonte latérales, tandis que deux autres plaques contre lesquelles elle frotte en haut et en bas, réunissant les deux autres et complétant la cage, sont disposées à la distance du diamètre de la poulie excentrique. La tige du piston interrompue au bas de la cage est prolongée au-dessus ; elle glisse dans un guide placé sur la charpente, et maintient le mouvement de la tige et de la cage. Pour que la cage puisse s'élever et s'abaisser sans difficulté, il faut qu'elle porte de chaque côté une coulisse allongée qui, embrassant l'arbre dans sa largeur, descende et monte successivement avec la cage suivant ,le mouvement du piston. Un second principe de la machine, presque aussi essentiel et avantageux que l'emploi des pistons plongeurs, consiste à réduire les cylindres à des dimensions commodes et peu coûteuses pour une fabrication courante, sur un modèle uniforme, et à employer plusieurs
cylindres pour obtenir dans chaque cas la quantité d'air nécessaire, avec un vent constant sans récipient d'air.
Quand, avec les machines ordinaires, où on emploie un seul cylindre à double effet, on veut obtenir un vent régulier, il faut joindre un réservoir d'air qui efface, à
la tuyère, l'effet des coups de piston. Ces réservoirs sont établis sur différents systèmes. Dans les Ardennes,
ils ont habituellement la forme d'une chaudière à va-
Multiplication
des cylindres.