Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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A PISTONS PLONGEANTS.
MACHINE SOUFFLANTE
l'économie de la construction, comme en vue de la commodité du démontage et de l'entretien. La fondation est aussi très-simple. On peut employer
celle que représente le dessin (Pl. IX, fig. 14). La conduite commune est engagée dans une rainure; elle repose sur son fond. Cette rainure est garnie de pierres de taille au fond et sur les bords. Ces bords supportent
les fonds des cylindres extérieurs qui y sont
solide-
ment fixés.
Si un certain nombre de cylindres disposés l'un contre l'autre sous l'axe qui les commande convient pour une machine soufflante de haut fourneau, il convient aussi pour des feux d'affinerie ou pour des cubilots, naturellement dans ce cas, en disposant l'appareil pour n'avoir que la faible pression de vent que réclame l'usage des cubilots. Cette même machine peut être utilisée pour activer tous les foyers métallurgiques dans lesquels il est utile de projeter de l'air. Un seul cylindre avec une conduite un peu longue sera particulièrement d'un bon usage pour la maréchallerie. Au lieu d'un seul cylindre, il sera mieux, toutefois, pour la régulation, d'en employer deux au moins de plus petite dimension et susceptibles simultanément du même effet. Il faut ajouter que ce système de machine soufflante, dont les éléments sont mis en mouve-
ment par un arbre de rotation, peut être commandé par toute espèce de machine à vapeur primitivement
destinée ou non à cet usage, ce qui est quelquefois commode.
Les cinq machines qui ont été successivement établies, et qui donnent le vent à sept hauts fourneaux, présentent, dans l'usage constant qu'on en fait, les résultats qu'on en a attendus. Mais, en particulier,
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l'installation de la machine à six cylindres pour deux hauts fourneaux à Stenay, a présenté des avantages saillants. L'un des deux hauts fourneaux n'a pas été mis hors feu pendant le déplacement de l'ancienne machine
et la pose de la nouvelle, qui devait être établie à la même place. Cette opération n'a duré que onze jours, après lesquels on a donné le vent. Le roulement du fourneau a recommencé, et la machine n'a jamais eu aucun dérangement depuis. On aurait désiré mesurer exactement à Haraucourt , par exemple, le rendement de cette machine ; mais la nécessité où l'on se trouve de l'y faire marcher constam-
ment n'est guère compatible avec une mesure exacte. La machine, qui se composait d'abord de quatre cylindres, a été portée à six, qui fonctionnent à quarante coups par minute. Elle est mise en mouvement par une machine à vapeur.
Pour donner à l'arbre la vitesse nécessaire on doit maintenir la vapeur dans la chaudière à 5 1/2 atmosphères de pression effective. Le Maximum fixé pour cette pression est de 4 1/2 atmosphères.
La machine est à détente variable par degrés fixes. On ignore à quelle fraction de course ces degrés de détente correspondent. On a dû, pour faire faire à l'arbre quarante tours à la minute, employer le degré de détente indiqué par le constructeur pour huit chevaux-vapeur (pression maximum). Ainsi la force que la machine communiquait à l'arbre était :
8 ch.-v. x
3 1;
= 6,22 ch.-v.
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La machine donnait alors le vent à un haut fourneau
où l'air entrait à 5 oo° par deux buses de orn,o4 de TouE xr, 1857.
Rendement
de la machine.