Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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ÉTUDES SUR LE MÉTAMORPHISME.
et elles renferment déjà les mêmes substances que la roche éruptive : il m'a paru d'après cela qu'il était
nécessaire de réserver pour la fin l'étude du métamorphisme dans les roches argileuses.
Lorsque deux roches contiguës ont réagi trèsfortement, elles présentent généralement un passage insensible. Ce métamorphisme spécial s'observe trèsfréquemment et même sur des roches qui diffèrent tout à fait par leur composition minéralogique. Ainsi, dans l'Oural, M. G. Rose .a signalé le passage du porphyre augitique au schiste. Dans la Norwége, M. Keilhau a constaté de même les passages les plus remarquables entre les différentes roches.
Toutefois, comme il n'existe plus de limite nette entre les deux roches extrêmes, je ne m'occuperai pas de ce métamorphisme. Il importe d'ailleurs de remarquer qu'il s'est ordinairement produit sur une grande échelle; il forme donc une sorte de lien entre le métamorphisme de contact et le métamorphisme normal ou général, et il se rapproche même beaucoup de ce dernier. En résumé, j'étudierai le métamorphisme de contact lorsque les deux roches sont séparées par une limite
nette. Je le décrirai dans les laves, les roches trappéennes, les roches granitiques ; puis, pour chacune de ces roches éruptives, je l'examinerai successivement dans les différentes roches encaissantes qui ont été signalées. Le mémoire comprendra d'ailleurs deux parties distinctes L Le métamorphisme de la roche encaissante; II. Le métamorphisme de la roche éruptive.
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Je vais exposer rapidement %marche qui a été suivie.
11 m'a d'abord paru indispensable de bien préciser les faits et je procède toujours en citant des exemples. De plus, c'est en ayant les échantillons sous les yeux que je donne leur description.
Je commence par faire connaître le gisement de chaque roche dont je me propose 'd'étudier le métamorphisme. Je décris ensuite la roche éruptive, la roche normale qu'elle traverse, puis la roche métamorphique. Je détermine les principaux caractères de ces trois roches, notamment leur densité, leur proportion
d'eau et d'acide carbonique, leur composition minéralogique et chimique. Il est facile de comprendre que ces recherches sont absolument nécessaires pour arriver à définir avec net-
teté le métamorphisme. Elles permettent en effet de comparer la roche métamorphique avec la roche normale et avec la roche éruptive. Elles font connaître les. variations qu'elle a éprouvées, Soit dans sa structure, soit dans sa composition. Elles indiquent donc les alté-
rations causées par la perte ou par l'introduction de certaines substances.
Les métamorphoses éprouvées par la roche méta-. morphiqu.e sont assurément très- complexes et elles portent'à la fois sur presque toutes ses propriétés; mais elles sont cependant plus spécialement caractérisées, soit par le développement de certains minéraux, soit par des changements de structure. Je décrirai donc successivement les minéraux qui se sont formés, ainsi que les différentes structures que peut prendre chaque roche métamorphique. J'aurais pu multiplier beaucoup les exemples de métamorphisme de contact; mais les recherches de laboratoire qu'il fallait entreprendre pour chaque gisement TOME XII, 1857.
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4. Marche suivie.