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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.

pas même .Ibrsque le granite est en fragments empâtés

dans le trapp. En un mot, le contact des deux roches ne montre aucun indice de métamorphisme qu'on puisse attribuer à une action ignée.

Or nous avons constaté précédemment qu'il en est tout autrement au contact des laves et du granite (S 24): et, comme on est certain que les laves ont été amenées

par la chaleur à l'état de fusion ignée, il faut nécessairement en conclure qu'il n'en est pas de même pour les trapps. Dans le cours de ce mémoire j'aurai souvent l'occa-

sion de revenir sur l'absence de métamorphisme au contact de roches éruptives. Bien que négatif, ce fait a une très-grande importance, car il démontre que les roches éruptives peuvent devenir entièrement plastiques sans être fondues et même sans le secours de la chaleur. Nous allons voir que cette remarque s'applique non-

Ophite

et Granite.

Diorite

et Syénite.

seulement aux trapps proprement dits, mais encore aux ophites , aux diorites , aux kersantites et à toutes les roches qui sont à base d'un feldspath du sixième système contenant de l'eau. L'ophite de Pouzac , qui est bien connu Pouzae. par' les recherches de l'abbé Palassou , a fait éruption à travers le granite; mais on ne remarque pas qu'il l'ait métamorphosé à son contact. Dans les Vosges, la syénite des BalCorravillers. lons est quelquefois traversée par des filons de diorite. C'est par exemple ce que l'on observe sur la route de

Faucogney au Plain de Corravillers. Or, quand bien

Diorite

et Granite.

même le filon de diorite est puissant, il n'a aucunement altéré la syénite. Une diorite noire compacte, en filons dans Égypte. la syénite rouge d'Égypte, en est séparée d'une manière

ROCHES TRAPPÉENNES.

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nette. Près du contact, on observe bien de l'épidote vertpistache clans la syénite et aussi dans la diorite. Mais

épidote est fréquente dans la diorite , et elle se rencontre également dans la syénite ; sa présence à la limite de ces deux roches est donc facile à expliquer, et même ici rien n'indique qu'on doive l'attribuer à un métamorphisme de contact. Cependant divers minéraux se sont formés dans les roches feldspathiques près de leur contact avec les roches trappéennes et paraissent avoir été introduits par ces dernières. Je signalerai d'abord les carbonates. C'est, par exemple, ce que j'ai observé sur un échantillon de l'École des mines qui était indiqué comme provenant de Schneegrube , en Silésie. On y voyait le contact d'un basalte noir foncé avec un granite, et dans une dru se de cette dernière roche se montrait de la chaux earbonatée blanche et spathique. La présence de cette chaux carbonatée doit sans doute être attribuée au basalte. Il arrive souvent que les nappes trappéennes sont

séparées par un dépôt de cailloux roulés, des roches sur lesquelles elles se sont répandues. Les interstices laissés libres entre ces cailloux présentent alors une

51.

Chaux carbonatée.

Basalte

et Granite.

S 52.

Argile ferrugineuse.

circonstance très-favorable à la formation de minéraux.

Ainsi, par exemple, dans le gisement du cap de Prudelle,s , près de Clermont, des scories et des sables vol-

caniques sont interposés entre le granite et le basalte qui le recouvre (3). Au contact des deux roches, se montre une argile ferrugineuse (Bol) , et il est facile de comprendre qu'elle provient du basalte dans lequel elle remplit habituellement les fissures et les cavités.

Nous allons maintenant citer quelques exemples (i) Von Leonhard. Die Basallgebilde, t. Il, p. 249.

53.

Zéolithes.