Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)

1 76 Diorite et calcaire.

MÉTAMORPHISME Dy, LA ROCHE ENCAISSANTE.

Mont Bédat.- Sur le chemin qui conduit de Bagnères à Cot-de-Ger (Pyrénées), il existe de nombreuses injec-

tions de diorite dans le calcaire du mont Bédat. Les deux roches sont séparées par une brèche à fragments anguleux de diorite. D'après les observations de M. Viquesnel , le calcaire conserve les mêmes caractères

Mélaphyre et Calcaire.

jusque dans cette brèche, et au contact il ne présente aucune trace d'altération. Palatinat. - Les mélaphyres jouent, comme on voit, un rôle important dans la géologie du Palatinat, et ils sont surtout très-abondants aux environs d'Oberstein. Leur gisement est bien connu par les descriptions qu'on possède de cette contrée, et ils ont été injectés dans le

terrain de transition, dans le terrain houiller et même jusque dans le grès des Vosges (1). Ils ont quelquefois produit sur les grès, les argiles et les calcaires de ces terrains des phénomènes de métamorphisme bien évidents.

Dans certaines circonstances, cependant, l'action qu'ils ont exercée est très-faible ou même nulle. Ainsi, dans la vallée de la Nabe, pres de Kreutznach, on trouve des fragments anguleux de calcaire carbonifère qui sont empâtés dans le mélaphyre. Ce calcaire -

est traversé par des veines formées par une matière

Mélaphyre

et Calcaire pur ou magnésien.

argileuse, vert jaunâtre. Il laisse dans l'acide un résidu qui est seulement de 2,58 p. 100. Il a d'ailleurs conservé sa couleur noire, et bien qu'il soit presque pur, il n'a pas pris la structure cristalline. Tyrol. - Cette absence de métamorphisme s'observe aussi fréquemment dans le Tyrol. Le Tyrol a toujours été regardé comme classique (a) Karsten und von Dechen. Arehiv., t. XXII, page 375. E. Jacquot. Études géologiques sur le bassin houiller de la Sarre.

a

ROCHES TRAPPÉENNES.

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pour l'étude des phénomènes de métamorphisme produits au contact du mélaphyre. Il faut reconnaître cependant que, dans le plus grand nombre de cas, le mélaphyre n'a pas altéré le calcaire. M. Fournet, a observé, par exemple, le contact du mélaphyre avec le calcaire rouge à Cognola et à Martignano ; or ce calcaire a bien été redressé et fissuré près du mélaphyre ; mais il a conservé sa couleur rouge, et sa structure n'a pas changé. Comme le fait remarquer M. Bertrand-Geslin , il ne s'est pas non plus métamorphosé en dolomie (1). Toutefois, au mont Bufauro, les fragments calcaires empâtés dans le mélaphyre ont pris une structure légèrement cristalline, surtout près de leurs bords (2). Dans la vallée de la Fassa , près de Grodno, M. B. Cotta a remarqué de même une légère altération dans le muschelkalk qui est traversé par le mélaphyre. Mais bien que les filons aient im,5o de puissance, le muschelkalk n'est devenu cristallin que jusqu'à une distance de quelques centimètres du contact (5). Irlande. - Le nord-est de l'Irlande, et notamment le comté d'Antrim , nous offrent un grand nombre de gisements classiques pour l'étude du métamorphisme. Comme j'aurai souvent l'occasion d'en parler dans ce mémoire, il est nécessaire d'indiquer en quelques mots la constitution géologique de cette contrée qui est bien connue par les belles recherches de MM. Portlock et Griffith.

Si nous jetons les yeux sur la carte géologique de (i) D'Archiac. Histoire des progrès de la géologie, t. p. 361.

(?) Fournet. Résultats sommaires d'une exploration géologique du Tyrol méridional. (Société d'agriculture de Lyon, séance du 16 janvier 18h6, p. g.) (3) Nettes Jahrbuch 185o, p. 132. B. Cotta : Ueber die Umgebungen des Fessa Thaler. Tonn XII, 1857. 12

Trapp et Craie ou Calcaire glauconieur.