Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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ROCHES TRAPPÉENNES.
MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
Ce basalte est tantôt compacte et tantôt très-amygdalaire ; ses
cavités sont tapissées par des zéoli-
thes , du quartz et surtout par de la chaux carbonatée blanche, spathique, parfaitement transparente. Dans ses fissures, on observe quelquefois du fer oxydulé.
J'ai examiné un fragment de grès bigarré qui est empâté dans le basalte de Pflasterkaute, et qui provenait d'une collection rapportée par M. Boué. Il est décoloré, et de rouge qu'il était, il est devenu blanc grisâtre. Quand on l'expose à l'air, il prend une couleur jaunâtre. Il est d'ailleurs resté friable, et il s'égrène assez facilement. La chaux carbonatée blanche et spathique s'y montre en veines et de plus elle l'imprègne intimement ; elle y forme des lamelles miroitantes, en sorte qu'il ressemble à certaines variétés du grès calcaire de Fontai-
nebleau. Entre les grains de quartz hyalin gris, on observe d'ailleurs des nodules blancs, montrant qu'il a été pénétré par une zéolithe ; c'est, en effet, ce qui sera démontré plus loin. Ce grès métamorphique fait dans toutes ses parties une vive effervescence avec l'acide. Sa perte au feu, qui
est due à de l'acide carbonique et à un peu d'eau, est de... 5,95. Quand on le traite par l'acide chlorhydrique faible, de manière à dissoudre seulement le carbonate, on obtient un résidu pesant... 90,44; par conséquent, il renferme moins de .1 o p. ioo de chaux carbonatée. Comme le grès bigarré normal ne contient généralement pas de chaux carbonatée, celle qu'il y a dans le grès métamorphique doit être attribuée au basalte. On n'en saurait douter, lorsqu'on remarque que le basalte contient lui-même beaucoup de chaux carbonatée qui a rempli ses amygdaloïdes , et qui est, comme dans le grès, à l'état spathique.
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Quand une roche éruptive contient des carbonates, il n'y en a pas nécessairement dans la roche encaissante; mais cependant la réciproque est vraie. J'ai constaté, en effet, que chaque fois que la roche encaissante a été imprégnée par des carbonates, il y en a aussi clans la roche éruptive. Je vais en donner la preuve par de nouveaux exem-
ples dans lesquels le carbonate est à base de chaux, de magnésie ou de fer. Remesvveïier.
A Remesweiler dans le bassin houil-
ler de la Sarre, le grès du terrain houiller est coupé par un petit filon de mélaphyre qui renferme des veinules de dolomie. Or M. E. Jacquot a observé que le mélaphyre et la dolomie ont pénétré dans le grès
Dolomie. et
Zée isa PhhoYurielI e r
jusqu'à une petite distance (1). Voici donc un gisement
authentique dans lequel de la dolomie imprègne un grès au contact d'un mélaphyre. Comher, A Comber, dans le comté de Down en Irlande, il est facile d'observer le grès quartzeux du terrain carbonifère qui est traversé par des filons de
trapp. Au contact de l'un de ces filons et sur une épaisseur. de plusieurs centimètres, le grès a pris une couleur vert noirâtre ; à une distance d'un décimètre environ sa couleur estj aune brunâtre ; enfin à quelques décimètres,
il a conservé sa, couleur naturelle. J'ai essayé avec M. Brivet deux variétés du grès de Comber qui ont été attaquées par l'acide chlorhydrique (2). Grès jaune brunâtre, pris à, Om,. du filon. Il est cimenté et déjà légèrement modifié. Grès vert noiràtre, au contact immédiat du filon. Quand Bassin houiller de la Sarre, p. 171
Dans ces essais les alcalis n'ont pas été dosés, mais la somme des substances obtenues montre qu'il n'y en a qu'une très-petite quantité. TOME XII, 1857.
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Carbonate
d base de kr. Trapp et Grès.