Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
Si l'on fait bouillir pendant plusieurs heures le grès de Wildenstein avec de l'acide chlorhydrique, il se sépare de la silice floconneuse, et en même temps des bases sont dissoutes. Mais l'attaque complète est impossible, et le résidu, qui est essentiellement quartzeux, conserve toujours une couleur grisâtre. La proportion du grès qui s'attaque par l'acide est d'ailleurs à peu près d'un cinquième, comme lorsqu'on emploie la potasse. Voici quels sont les résultats obtenus avec l'acide chlorhydrique, le résidu étant ensuite traité par une dissolution faible de potasse. Grès prismatique de Wildenstein. Résidu. Silice soluble dans la potasse Alumine et un peu d'oxyde de fer. Chaux. Magnésie.
Soude. Potasse Eau. Somme.
82,00 ) 10,25 92'25 5,07 0,32 0,15 0,22 3,5o 99,72
La composition de ce grès de Wildenstein montre qu'il est imprégné par une zéolithe. La quantité de silice dissoute est grande relativement aux bases ; mais cela
tient à ce que la dissolution de potasse a enlevé aussi de la silice devenue soluble par le métamorphisme. Un grès normal formé de quartz hyalin ne serait pas attaqué par une dissolution de potasse ; si le grès de Wildenstein s'attaque fortement, il le doit au métamorphisme qu'il a subi, par suite duquel il a été vitrifié et imprégné de zéolithes ; car il résulte de recherches que j'ai faites relativement à l'action exercée par les alcalis sur les roches, que les roches vitrifiées et zéolithiques s'attaquent elles-mêmes assez fortement (1). (i) Bulletin de la société géologique, 2 série, t. M, p. 127.
ROCHES TRAPPÉENNES.
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11 importe, d'ailleurs, de remarquer que si le grès. de Wildenstein a éprouvé une sorte de vitrification, rien n'indique qu'elle résulte d'une fusion ignée proprement dite. La présence d'une zéolithe et de 3,5o d'eau dans ce grès démontrent, au contraire, qu'elle ne peut être attribuée qu'a une fusion aqueuse. Blaue Ruppe. -- A Blaue Kuppe, près d'Eschwege, un puissant dyke de basalte enveloppe complétement des lambeaux de grès bigarré. MM. de Léonhard , Haussmann, Daubeny, Boué, B. Cotta ont donné des descriptions de ce gisement remarquable (1). Les fragments de grès sont bien distincts du basalte qui les enveloppe, mais ils se fondent quelquefois avec lui sur une petite épaisseur; ils peuvent être énormes, et leurs dimensions atteignent jusqu'à 20 mètres. Ils sont souvent fissurés dans différents sens. La stratification des couches est encore bien visible, elle a même été peu dérangée. Le basalte de Blaue Kuppe appartient à la variété que M. de Léonhard nomme anaméstale, et il contient du fer carbonaté (sphérosidérile). Dans certaines parties il est extrêmement celluleux.
Basalte
et Grés bigarré,
Grès normal. - Le grès normal présente les caractères habituels du grès bigarré. Il a une couleur rouge, et il est friable. On y observe des grains de quartz, des parcelles kaoliniques et du mica. Le mica a une couleur noire, verdâtre ou blanche argentée : ses paillettes sont
parallèles à la schistosité. La densité du grès normal est... 2,459. 11 ne contient pas de carbonate. Quand on le calcine fortement, il se vitrifie légèrement, surtout
dans les parties où il y a du kaolin, et il se décolore. t. II. p. Ho. Hauss. (1) Von Leonhard. Die easaltgebi mann. Uebersicht der jungern Flotzgebilde uns Fluss-Gebiete der Weser, p. 115. Daubeny. Description of volcanoes, p. 75. Boue. Geognostiches gemaelde von Deutschland,, p. 537. B. Cotta. Neues Jahrbuch, 1848, p. i52.