Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
tement vitrifié. Il se divise en prismes irréguliers dont les arêtes sont tranchantes et les faces courbes. Sa couleur est grisâtre, verdâtre ou même vert de bouteille.
Il a pris la fragilité du verre. Il est bien compacte, cependant, en l'examinant à la loupe, on y distingue quelques cellules microscopiques. Il ne renferme pas de carbonate. Dans les parsies les plus rapprochées du basalte, les grains de quartz du grès sont méconnaissables ; ils forment des squelettes blanchâtres qui sont enveloppés dans une pâte vitreuse. Quand on le calcine; il passe au jaune ou au jaune brunâtre. Lorsqu' il est altéré à l'air il devient toujours rugueux et blanchâtre à sa surface. Grès vitrifié, vert grisâtre, à om,8 du contact.
Grès complétement vitrifié, vert de bouteille, bordant immédiatement le basalte sur une zone de 3 centimètres.
II
Densité.
Eau.
2,326
5,93 6,3o
2,409
Résidu insoluble dans
ROCHES TRAPPÉENNES.
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phisme très-énergique : il me paraît donc que ces basaltes ont fait éruption à une température élevée. J'observerai encore que le grès vitrifié au contact des roches trappéennes s'attaque très-peu par les acides et
très-fortement par les alcalis. Toutes ses propriétés rappellent donc celles des verres. Les circonstances dans lesquelles il s'est formé sont d'ailleurs à peu près les mêmes que celles dans lesquelles il a été imprégné de zéolithes. Cependant, dans ce dernier cas, la température n'était pas nécessairement très-élevée, tandis qu'elle devait au contraire être fort élevée lorsque le grès a été complétement vitrifié. Ainsi, les recherches précédentes démontrent que le grès vitrifié au contact des roches trappéennes a été chauffé à une haute température et converti en un verre hydraté. Quelquefois, il a été plus ou moins imprégné par la roche trappéenne elle-même ; il peut même avoir été complétement dissous. C'est ce qui a lieu surtout
l'acide,
la potasse.
88,16 87,80
55,78
quand il est résineux et au contact de la roche trap-
28,911
péenne. Alors il paraît bien avoir éprouvé une fusion, mais c'était une fusion essentiellement aqueuse. Il est vraisemblable qu'à la chaleur s'est jointe l'action non moins efficace de l'eau et des bases, qui a dû contribuer pour une large part à la dissolution des roches siliceuses, et par suite à leur métamorphisme. Je remarquerai maintenant que l'eau se trouve généralement en plus grande proportion dans le grès vitrifié que dans le grès normal ; par conséquent, il faut nécessairement admettre qu'elle provient de la roche trappéenne. Comme je l'ai établi dans une publication antérieure, cette eau est donc bien originaire, et elle n'a pas été introduite postérieurement par infiltration ou par
On voit que le grès vitrifié du Stoffelskuppe est fortement hydraté ; c'est même au contact imrnédiat basalte qu'il contient le plus d'eau. Constatons aussi que sa densité y devient plus grande et qu'il s'attaque plus aisément par l'acide. Mais il est surtout caractérisé par la facilité avec laquelle il s'attaque par la potasse. La lessive de potasse employée dans ces expériences comparatives était au 10e et on l'a chauffée avec le grès jusqu'à ce qu'elle eut pris une consistance sirupeuse; elle a dissous plus des deux tiers du grès qui est au contact immédiat. J'observerai que les basaltes renfermant , comme au Stoffelskuppe , beaucoup de péridot et peu ou point de carbonates, ont généralement exercé un métamor-
décomposition (1). (i) Bulletin de la soc. géol. ,
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série, t. VI, p. 393.