Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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ROCFIES TRAPPÉENNES.
MÉTAMORPIIISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE .
prègne le grès qui se trouve à son contact et que son feldspath se développe dans ce grès. Mais dans les gisements que nous avons étudiés, ce métamorphisme est rare et il est toujours limité à une très-petite distance, Les roches siliceuses ont aussi éprouvé des altérations dans leur structure, qui est devenue prismatique, lithoïde , celluleuse , vitreuse ou même jaspée. Lorsque la structure d'un grès a été modifiée, il perd sa couleur rouge et il devient blanc, gris, vert ou noirâtre. Il est sonore et sa cassure est esquilleuse. Quand il était friable, ses grains de quartz peuvent avoir été cimentés ; mais lors même qu'il parait tout à fait com-
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râtre ou vert de bouteille ; son éclat est beaucoup plus vitreux et en même temps légèrement résineux; il s'attaque peu par les acides et très-fortement par les alcalis; sa dureté est assez grande, bien qu'elle reste encore
inférieure à celle du feldspath. Il contient toujours plusieurs centièmes d'eau. Il s'est changé en un verre hydraté qui se rapproche beaucoup du rétinite. C'est un grès vitrifié et résineux (5 o2). Tandis que le grès vitrifié résineux se trouve près du contact de la roche trappéenne , le grès vitrifié zéolithique se forme quelquefois jusqu'à une assez grande distance.
pacte, il est rare qu'on n'y retrouve pas des traces de sa structure arénacée. Lorsqu'un, grès est prismatique, ses prismes sont
Les caractères que présente le grès vitrifié dépendent d'ailleurs de sa composition originaire, de la. quantité et de la nature des bases par lesquelles il a été impré-
bien caractérisés et perpendiculaires à la surface
gné, et aussi de la température à laquelle il a été chauffé.
de contact de la roche trappéenne. Ils ont une petite section, mais leur longueur peut être plus grande que dans aucune autre roche et quelquefois elle atteint 2 mètres. Ce grès prismatique contient encore de l'eau et il peut même en renfermer plusieurs centimètres, surtout lorsque son éclat est -vitreux. A Blaue-Kuppe, sa proportion de silice et d'alcalis paraît avoir augmenté. Lorsque le grès prend une structure vitreuse ou celluleuse , ce qu'on observe fréquemment au contact du basalte, il a subi un métamorphisme très-énergique. Il contient d'ailleurs de l'eau, et sa densité a diminué. On peut distinguer deux sortes de grès vitrifié.
Tantôt ce grès est blanc; son éclat est lustré et un peu gras ; sa dureté est faible; il s'attaque facilement par les acides et il donne même souvent de la silice gélatineuse ou floconneuse. Dans ce dernier cas, on doit admettre qu'il a été imprégné par une zéolithe
(5 93, 101, 102).
Tantôt, au contraire, le grès prend une couleur noi-
Les roches siliceuses sont rarement formées par de la silice pure. C'est ce qui a lieu cependant pour le quartz
et pour le silex. On a vu que le silex peut être fendillé
par l'action du trapp , imprégné par des zéolithes et par d'autres substances minérales (5 85 à 88). Quant au grès calcaire, il se comporte à peu près comme le grès ordinaire (5 95, 96) . Enfin, lorsque le grès est très.argileux, son métamorphisme est le même que pour les roches argileuses. Une roche siliceuse en contact avec une roche trappéenne est souvent cimentée ; mais elle ne se change
pas pour cela en un agrégat de quartz hyalin, et elle ne prend pas, comme le calcaire, une structure entièrement cristalline. La roche siliceuse est fréquemment séparée de la
roche trappéenne par une petite salebande. Les caractères de cette salebaude sont dus surtout à la roche encaissante. Elle peut être siliceuse et formée de quartz