Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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ÉTUDE DES 'HOUILLES DIVERSES
gras de Bellevue et d'Élouges ont donné le même résultat; le charbon frais donnait du gaz inflammable, le charbon vieux n'en donnait point. Il n'y a pas seulement que le gaz hydrogène carboné qui se dégage par l'exposition à l'air ; la houille perd encore en partie le principe gras qui détermine la formation du coke lors de la calcination. Tous les fabricants de coke attachent une grande importance à n'employer que des charbons frais ; ils assurent que le vieux charbon ne celle pas bien. J'ai voulu vérifier cette assertion moi-même, et, pour
cela, j'ai fait fabriquer en Belgique deux tonnes de coke avec des charbons gras de Jolimet et Roinge qui, depuis six mois, étaient restés sur le rivage ; on avait eu soin de l'enfourner dans un four bien chaud placé
au centre d'un groupe de fours en bonne allure ; la cuisson a duré quarante-huit heures comme à l'ordinaire; elle a été conduite dans les mêmes conditions que celle des fours voisins où l'on avait enfourné des charbons frais. Cependant le coke que l'on a obtenu était mal formé, en partie pulvérulent, et trop mauvais pour être livré au commerce. Ce résultat ne pouvait provenir que d'une chose, du départ, par l'exposition à l'air, du principe gras qui fait coller le coke. Ce principe se dégage aussi à une température peu élevée ; j'ai fait chauffer à une température inférieure à 5oo° des houilles grasses réduites en poudre, puis je
les ai calcinées dans un creuset; elles donnaient un résidu pulvérulent. Les mêmes houilles, calcinées sans avoir été préalablement desséchées, donnaient un coke bien formé. Voici les houilles que j'ai soumises à cette expérience :
CONSOMMÉES SUR
E MARCHÉ DE PARIS.
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Bassin de Charlemi. Carabiniers français. Lodelinsart. . . . Houilles demi-grasses. Trieukaisin Bayemont Poirier
Houilles grasses maréchales.
Bassin de Mons. Haut-Flénu Houille sèche â. longue flamme. L'Agrappe Charbon gras fines-forges. Nord du bois de Boussu. Charbon gras à longue flamme.
Ainsi le principe gras de la houille, celui qui détermine l'agglutination de toutes les parcelles qui la composent lors de la calcination, disparaît sous l'influence d'une température de 2 0 0° à 5 000 ; après qu'il a disparu,
la houille cesse de se coller et de se boursoufler sous l'action de la chaleur. La pression atmosphérique influe-t-elle sur le dégagement du grisou? est-il plus rapide lorsque le baromètre baisse, moins abondant et rapide lorsqu'il monte? La plupart des ingénieurs qui dirigent les mines où il y a du grisou, croient à l'influence de la pression atmosphérique sur le dégagement du g' az. Il est certain que lorsque le temps est lourd et orageux, le gaz paraît en plus grande abondance dans la veine que quand le temps est beau ; mais cela peut tenir à ce que les moyens de ventilation, ventilateur ou foyer d'aérage, sont affectés
par les variations atmosphériques et n'agissent plus avec la même puissance. Je n'ai point cherché à résoudre cette question, mais j'ai voulu m'assurer si le gaz hydro-
gène carboné se dégage quelle que soit la pression de l'atmosphère ambiant. Voici l'expérience que j'ai faite J'ai mis dans un vase de forme cylindrique en cuivre o kilogrammes de charbon menu de l'Agrappe provenant de gros morceaux fraîchement sortis de la fosse et