Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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ÉTUDE DES ROUILLES DIVERSES
CONSOMMÉES SUR LE MARCHÉ DE PARIS.
Quoique les houilles fines forges soient celles qui donnent le meilleur coke, on emploie, faute de cellesci, des houilles grasses à longue flamme et des houilles demi-grasses qui se rapprochent le plus des fines forges.
Nous donnons l'analyse complète de deux échantillons de coke pour chemin de fer ; ce coke avait été
cuit en quarante-huit heures dans des fours à sole chauffée ; nous avons desséché les échantillons à une température de 2000 avant de les analyser. Coke. ,
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Agrappe (Bassin de Mons) 0,33 01,30 2,17 6,20 0,35 97,33 2,32 7,039 Bois du Luc 0,47 91,59 2,05 5,89 0,50 97,33 2,18 7,080
On voit que le coke n'est pas uniquement composé de carbone et de cendres ; il reste toujours une petite quantité d'hydrogène et d'oxygène. Avant d'introduire le coke dans le tube à combustion , j'avais fait passer un litre de gaz oxygène à travers ce tube et les appareils de condensation ; le tube à eau n'avait ni gagné ni perdu ; ce que le tube à boules de Liebig avait perdu, le tube témoin l'avait regagné. Le pouvoir calorifique du coke est sensiblement moins
élevé que celui des houilles grasses et demi-grasses; si l'on observe, en outre, qu'il renferme toujours plus de ce'ndres que la grosse houille et qu'il contient généralement 2 à 3 p. 100 d'eau ; qu'enfin, sous le même volume, il a un poids deux fois moindre, on reconnaîtra qu'il est, comme combustible, inférieur à celle-ci.
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Comme la proportion d'hydrogène et d'oxygène que
renferme le coke est très-faible, on peut le regarder comme composé uniquement de carbone et de cendres; il renferme en outre de l'eau. On peut donc considérer sa valeur comme proportionnelle à la quantité de carbone qu'il renferme; or, celle-ci se détermine
i° En faisant dessécher un poids donné de coke à une température supérieure à oo°. 2° En incinérant le coke desséché. La différence entre le poids des cendres et le poids
du coke desséché donne la quantité de carbone d'où l'on déduit la proportion de carbone que renferme le coke humide.
Les compagnies de chemin de fer introduisent sou-
vent dans les marchés qu'elles contractent avec les fournisseurs des conditions d'après lesquelles on déduit l'eau que renferme le coke, en sorte qu'on ne paye que
le coke sec ; de plus, la proportion des cendres ne doit jamais dépasser 8 p. 1 oo ; au delà de cette limite le coke est refusé.
L'utilité de la clause relative à la teneur du coke en cendres est évidente ; aussi depuis quelques années les fabricants de coke sont-ils arrivés, en lavant la houille, à ne livrer que des cokes contenant de 6 à 7 p. ioo. Tous les cokes que reçoit la Compagnie du Nord sont soumis à des essais réguliers ; sur chaque wagon expédié pour cette compagnie, on prend un échantillon de coke dont la teneur en cendre est déterminée; à la fin de l'année on peut établir la moyenne en cendres de tous les cokes livrés.
La moyenne de l'année est généralement comprise entre 6 et 7 p. too. L'utilité des essais de dessiccation n'est guère moins TOME XII, 1857.
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