Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
Elle est surtout pénétrée par des filons ou des veines irrégulières de calcaire siliceux. Ce calcaire a une cou-
leur gris-brunâtre foncée, une texture compacte, une cassure conchoïde.
Lorsqu'il devient très-siliceux, il passe à un quartz résinite ayant un éclat très-vif, une couleur noire, blanche, verte, brune ou veinée de diverses nuances. J'ai calciné un échantillon vert blanchâtre qui était traversé par quelques veines de calcédoine; il renfermait... 5,5o d'eau. Ce quartz résinite est donc une opale grossière. A la surface des fragments calcinés, j'ai remarqué, d'ailleurs, des ampoules microscopiques provenant sans doute de la fusion de zéolithes qui se sont développées jusque dans le quartz résinite. Le calcaire siliceux et le quartz résinite qui est souvent stalactiforme ont évidemment une origine aqueuse. Il est très-vraisemblable qu'ils ont été déposés par des eaux chargées de substances minérales qui ont accompagné ou suivi les éruptions volcaniques. L'Auvergne offre d'ailleurs un grand nombre de Bitume . et Rétinasphalle. gisements semblables à ceux qui viennent d'être décrits. Dans quelques-uns, indépendamment des minéraux qui viennent d'être mentionnés, il y a aussi du bitume
et du rétinasphalte. Chlorure de fer. Zéolithes
au voisinage des volcans en activité.
Enfin, à Gergovia, l'on a même observé du chlorure de fer (1). Le développement des zéolithes a surtout lieu sur une très-grande échelle au voisinage des volcans en activité. M. Bunsen a déjà signalé dans d'importants travaux la généralité et la fréquence de ce phénomène en Islande, (i) Burat. Description des terrains volcaniques de la France centrale, p. Soi.
ROCHES TRAPPÉENNES.
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ainsi que dans d'autres régions volcaniques ; il n'est clone pas nécessaire de nous y arrêter plus longtemps( 1).
En résumé, constatons que les zéolithes se sont développées fréquemment dans les roches argileuses et surtout dans les roches clastiques. Ces minéraux s'observent non-seulement au voisinage des laves, mais encore au contact et au voisinage des roches trappéennes. Ils ne sont pas limités au contact immédiat; ils peuvent, au contraire, imprégner la roche encaissante jusqu'à une grande distance. Ils se montrent spécialement près des roches trappéennes qui, comme les basaltes, sont elles-mêmes riches en zéolithes. Les roches clastiques cimentées par les zéolithes et les minéraux qui les accompagnent jouent, à l'égard des roches trappéennes , le même rôle que l'arkose l'égard des roches granitiques. En effet, l'arkose est formée par les débris de roches granitiques; de plus, elle est cimentée par de la silice et par les minéraux --
des gîtes métallifères.
Que si l'on cherche maintenant l'origine de ces zéo-
lithes et des minéraux qui leur sont associés, il est facile de reconnaître qu'elle est essentiellement aqueuse. Leur fréquence dans les roches volcaniques montre, il
est vrai, que la chaleur est favorable à leur développement; mais nous avons déjà reconnu à différentes
reprises que la formation des zéolithes peut avoir lieu à une température peu élevée. -- Les roches argileuses renfermant souvent du calcaire, il était probable qu'on trouverait, près de leur contact avec les roches trappéennes, des silicates à base de chaux et de magnésie, tels que le grenat, l'épidote , hornblencle, etc. (S 7 o .) (i) Bunsen. Poggendorff /Inn., t. LXXXIII, p. 197. Ueber die Processe der vulleanischer Gesteinsbildungen Islande.
114.
Silicates.