Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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ROCHES TRAPPÉENNES.
de lave. Il ne renferme pas de carbonates. Entre ses fissures il s'est déposé de l'hydroxyde de fer. Sa densité est seulement de 2,24. Lorsqu'on calcine ce tuf prisma-
tique noirâtre qui y pénètre même en masses plus ou
tique, il dégage ii p. ioo d'eau. Il fond d'ailleurs avec une grande facilité, et il donne une scorie noire bulleuse qui est très-légère.
Ainsi, au contact de la roche volcanique, ce tuf a pris une structure prismatique, et de plus il a éprouvé des retraits considérables ; il a même été agglutiné, ce qui accuse nécessairement une chaleur très-vive; mais, malgré cela, il a perdu seulement une portiofi de l'eau qu'il renfermait, et il n'a pas été chauffé jusqu'à la chaleur rouge à laquelle il entre complétement en fusion.
Je ne suis pas parvenu à me procurer la roche volcanique du Puy-de-la-Vache qui est au contact immédiat du tuf prismatique. On sait qu'à la surface de
la coulée qui a plus de 4 lieues de longueur, elle est très-scoriacée, en sorte qu'elle présente bien tous les caractères d'une lave; mais elle devient au contraire très-compacte à sa partie inférieure, et, comme elle contient de l'augite et du péridot, cl'Aubuisson remarque qu'alors elle ne diffère en rien du basalte. Quoi qu'il en soit, le tuf prismatique porte visiblement les traces d'une chaleur intense qu'on n'observe pas habituellement au
contact des roches trappéennes ; et, d'un autre côté, si l'on admet que la roche à son contact était une lave, elle devait être déjà en partiè refroidie. Hoche volcanique et Roches argileuses.
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
Puy-en-Velay. - L'argile prismatique est surtout bien caractérisée à Polignac, à Solignac-sous-Roche et au Collet, près du Puy-en-Velay.
A Polignac, elle contient de nombreux fragments de diverses roches et elle passe au conglomérat. Elle forme des prismes bien réguliers, droits ou courbes, qui ont plusieurs décimètres de longueur.
Au Collet, elle se trouve au contact d'une roche basalmoins considérables. Là perte au feu de cette roche prise au contact immédiat est supérieure à 7 p. ioo.
Quant à l'argile, elle appartient au terrain tertiaire marneux et gypseux. Elle se divise en une multitude de petits prismes ayant au plus centimètre quarré de section. Sa couleur est brun rougeâtre. Elle contient visi1
blement beaucoup d'oxyde de fer, et il serait même possible qu'elle en eût été imprégnée. Elle n'est pas mélangée de carbonates. Elle se décolore et elle s'attaque fortement par l'acide chlorhydrique. Quand on la calcine, elle se fritte et elle éprouve un retrait fort considérable; ses prismes conservent du reste leur forme. Elle renferme l'énorme proportion de... 22,56 p. 100 d'eau. Une autre variété de cette argile provenant également
des environs du Puy est prismatique, gris, bleuâtre, fortement durcie et même lithoïde. Sa densité est de... 2,447. Elle contient seulement... 13,75 d'eau, et la chaleur l'a visiblement altérée. Dans les interstices des prismes de toutes ces roches argileuses, il s'est déposé du bol et de l'oxyde de mangMeissner.
- Enfin, il est une argile prismatique qu'on Basalte et Argile.
a surtout citée comme une preuve irrécusable de la température élevée du basalte ; c'est celle du mont Meissner.
Elle se trouve immédiatement sous le basalte qu'elle sépare du lignite changé en anthracite (Pl. IV, fig. 7 et p. 15o). Indépendamment de ce qu'elle se divise en petits prismes perpendiculaires au basalte, elle a une couleur brun rouge qui rappelle celle de la brique. Tout
semblerait donc indiquer qu'elle a subi une chaleur très-intense; je me suis assuré cependant qu'il n'en est rien, comme il est facile de s'en convaincre par l'étude de ses propriétés.