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Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)

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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE,

examiné une argilithe siliceuse intercalée dans ce grès et prise au contact immédiat. Elle est grise légèrement verdâtre ou quelquefois rougeâtre. Elle a une structure jaspée, et suivant les veines de grès, elle est encore arenacée. Sa cassure est compacte et esquilleuse. Elle est très-dure et elle raye le verre avec facilité. Sa densité est... 2,632. Elle renferme seulement... 1,17 d' eau. Tous tes caractères de cette roche argilo-siliceuse du grès bigarré montrent qu'elle a étém étamorphosée en jaspe dur. Le jaspe dur est souvent employé pour la décoration, et l'on recherche tout spécialement celui qui est le plus dur ou le plus riche en silice ; car il prend très-bien le poli, et il est cornplétement inaltérable. C'est surtout dans l'Oural et en Toscane qu'il s'exploite pour les besoins de l'industrie or, on va voir que dans ces gisements il s'est formé au contact de roches trappéennes (1). Oural. Le jaspe de l'Oural, qui est très-estimé pour la décoration, a été étudié par M. G. Rose (2). A Orsk, il repose sur un porphyre augitique. Plus loin, il est recouvert par une hypérite qui se divise en sphéroïdes. C'est d'ailleurs un schiste argileux métamorphique, comme il est facile de le voir d'après l'analyse qu'en a faite M. Avdeeff.

Porphyre auguique ou

hypersthénique et Schiste.

Silice Alumine

Protoxyde de fer Chaux Magnésie Potasse Eau

79/51

9,24 3,52 4,31 0,51 0,52 1,56 98577

(e) Rapport sur les matériaux de construction de l'exposition universelle. (2) G. Rose. Reise noch (Irai, t. H, p. 185 et 192.

ROCHES TRAPPÉENNES.

5o5

Ce jaspe de l'Oural contient de l'alumine et un peu d'alcalis. Sa composition indique qu'il provient du métamorphisme d'un schiste argilosiliceux. Les roches serpentineuses ont très-souvent altéré Serpentine, les roches argileuses avec lesquelles elles sont en con- Di o c rEi tue Petn ' °et iodnet

tact, et jusqu'à une très-grande distance elles les ont métamorphosées en jaspe.

C'est surtout à l'île d'Elbe, en Toscane, en Ligurie, dans l'île de Chypre et en Grèce que ce métamorphisme remarquable a été observé. Il a été décrit par un grand nombre de géologues, notamment par MM. Al. Bron-

gniart, Pilla, Savi , Fr. Hoffmann, Studer, A. Burat, D orocher, Meneghini, Virlet, Coquand, Cocchi et Albert Gaudry.

La roche éruptive est une serpentine qui est généralement associée à l'euphotide ou à la diorite. Les roches argileuses qu'elle traverse sont les schistes galestrins (scisli galestrini, galestro) et le macigno du terrain tertiaire inférieur. Ces roches sont séparées l'une de l'autre par une roche métamorphique à laquelle on donne le nom de diaspro ( jaspe), et le plus souvent de gabbro rosso. Leurs relations de gisement sont indiquées d'une manière générale par le croquis (Pl. V, fig. 14) que j'emprunte à M. Cocchi. Le diaspro est un jaspe très-dur et très Diaspro. siliceux. Il prend parfaitement bien le poli, et ses couleurs sont extrêmement vives ; elles sont d'ailleurs tel-

lement variées, qu'il est possible d'obtenir presque toutes les nuances avec ce jaspe seul. Aussi est-ce l'une des principales pierres dures que l'on emploie à la manufacture royale de mosaïques à Florence. Le dias pro provient des schistes galestrins, et il s'exploite surtout à Barga et à Pontremoli. Le gabbro rossa n'est autre chose Gabbro rossa.

aevteciele_Gacalestro

M igno.