Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
basaltiques. Il est gris, bleu, violet, noir, quelquefois veiné de rouge. Son éclat est lustré et demi-vitreux. Sa dureté est grande. Il contient beaucoup plus d'alumine, d'oxyde de fer et d'alcalis qu'il n'y en a dans le jaspe proprement dit. Toujours aussi, l'on y trouve quelques centièmes d' eau .
Si l'on prend comme type le jaspe porcelanite d'Essey, sa densité est moindre que celle de la roche argi-
leuse de laquelle il provient. Sa teneur en silice est aussi moindre, tandis qu'il renferme plus d'oxyde de fer et plus d'alcalis (S 25). Les caractères et le gisement du jaspe porcelanite montrent qu'il y a une grande analogie entre cette roche et la palagonite (S 124). Si l'on considère le jaspe proprement dit: , on peut en distinguer deux variétés : le jaspe tendre et le jaspe dur. Le jaspe tendre a une dureté qui ne dépasse pas celle du feldspath. Il s'agglutine ou bien même il fond au chalumeau. Il contient toujours une proportion trèsnotable d'alumine et d'alcalis. Il provient du métamorphisme de roches argileuses riches en alumine, telles que l'argile , l'argilithe , le schiste et même la marne (P. 488). Des zéolithes ont quelquefois cristallisé dans ses fissures et peuvent l'imprégner complètement (p. 49'2). Le jaspe dur est celui qui est le plus connu et qui s'emploie dans les arts. Sa dureté est supérieure à celle du feldspath. Il ne fond pas au chalumeau, si ce n'est très-difficilement. Il contient un peu d'alumine et d'alcalis. Il résulte du métamorphisme de roches argileuses riches en silice, telles que les schistes siliceux, les grès schisteux.
ROCHES TRAPPÉENNES.
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La densité des jaspes est assez variable ; elle dépend
surtout de leur composition et de leur état moléculaire. Elle est d'autant plus petite qu'ils sont plus riches en silice et qu'ils contiennent plus d'eau. Elle diminue
aussi lorsqu'ils sont à l'état vitreux comme le jaspe porcelanite. Ses limites sont 2,60 à 2,9 pour le jaspe tendre, 2,4 à 2,65 pour le jaspe porcelanite et pour le jaspe dur. Le métamorphisme des roches argileuses en jaspes est extrêmement fréquent. Il n'est pas produit par une silification ; car souvent, au contraire, la proportion de la silice a diminué. L'argile proprement dite se prête moins bien que l'argilithe aux différentes métamorphoses qui viennent d'être signalées, et il est facile de le comprendre, puisque cette dernière renferme déjà des alcalis. Quand la roche argileuse est calcaire, il arrive fréquemment que son carbonate diminue ou bien même disparaît complètement. C'est ce qu'on observe quand
le métamorphisme est énergique, notamment quand elle devient celluleuse. Les roches argileuses clastiques et formées de débris de roches feldspathiques sont très-facilement métamorphosées.
On n'observe pas qu'une roche argileuse se change entièrement en un agrégat cristallin au contact d'une roche trappéenne ; mais, quand elle se métamorphose en palagonite, en jaspe porcelanite, en jaspe, elle prend cependant des caractères assez constants. Les minéraux qui constituent la roche trappéenne se développent quelquefois jusque dans la roche argileuse; mais alors il y a passage d'une roche à l'autre, et le métamorphisme de contact fait alors place au métamorphisme normal.