Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)

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Causes d'erreur.

Relation

entre la vitesse et la pression.

RECHERCHES EXPERERENTALES

riables. La vitesse du caillou pouvait, à l'aide de diverses combinaisons de roues dentées, varier dans des limites très- étendues. Avant d'indiquer les résultats obtenus, je m'empresse

de remarquer que les valeurs numériques ne sont sans bute pas susceptibles d'une rigueur mathématique, et cela pour plusieurs motifs. D'abord, il y a nécessairement un certain arbitraire sur la force des stries dont on commencé à tenir compte. Elles sont d'ailleurs plus ou moins facilement gravées, selon la forme du galet frotteur et selon le poli de la surface. En outre, en supposant connue la pression exercée sur la tête de chaque caillou, la pression correspondante au millimètre de contact est d'autant plus difficile à apprécier que la dimension de cette surface se modifie à chaque instant par l'usure. Enfin, la force d'inertie qui influe au commencement du mouvement est une cause de perturbation sensible, surtout si le trajet n'est pas très-considérable. Quoi qu'il en soit, il ressort des séries d'expériences qui ont été faites et qui se contrôlent mutuellement, des résultats qui méritent d'être signalés. A l'aide des deux premiers appareils, je suis arrivé à imiter, jusque dans leurs moindres particularités, les surfaces cannelées et striées par le phénomène erratique. Il n'est pas nécessaire pour cela de recourir à des pressions, ni h des.vitesses très-considérables. Les deux éléments, c'est-à-dire la pression exercée sur les galets frotteurs et la vitesse b imprimer à ces galets

pour qu'ils commencent à buriner des stries bien distinctes, varient en sens inverse l'un de l'autre. J'ai constaté ce fait en faisant varier les vitesses de Omm,0025

2.',50 par seconde , c'est-à-dire dans le rapport de 1 à 1.000.000. Ainsi, par exemple quand /a vitesse est inférieure à 0,1 de millimètre, la pression

SUR LE STRiAGE DES ROCHES.

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exercée sur un caillou arrondi doit être au moins de 100 kilogrammes, tandis que le même caillou, avec une vitesse de 40 millimètres, c'est-à-dire 400 fois plus grande, n'a plus besoin que d'une pression de 5 kilogrammes. La vitesse plus ou moins grande d'un coup la de rabot paraît avoir des influences semblables sur force des copeaux qu'il enlève. Si l'on porte les deux valeurs comme abscisses: et comme ordonnées sur deux axes rectangulaires, et que l'on cherche à réunir les points ainsi déterminés , la courbe obtenue rappelle une branche d'hyperbole nui aurait pour asymptotes les axes de coordonnées. Quand on augmente la vitesse on la pression, ou ces deviendeux valeurs simultanément, les stries obtenues nent plus profondes et plus larges, à moins toutefois que frag-la pression ne soit assez grande pour écraser les ments. Ainsi la courbe, il faut bien le remarquer, ne représente que les limites inférieures de ces deux éléments. Modifications A chaque instant de leur mouvement les galets frot- dans la forme des changements. On les voit des fragments teurs subissent eux-mêmes frotteurs. s'user avec rapidité et souvent s'écraser sur leurs angles, de de telle sorte que si l'appareil permet aux fragments d'atourner sur eux-mêmes, d'anguleux qu'ils étaient bord , ils s'arrondissent bientôt. Il suffit souvent d'un qu'ils se parcours de quelques dizaines de mètres pour galets; il se forme en outre transforment en véritables du sable de forme anguleuse. Changements Par suite de cette modification incessante, l'entaille dans le caractère des entailles que le fragment de roche sculpte sur la plaque change qu'ils produisent. d'être de caractère. Avant lui-même continuellement fortement émoussé, le galet trace une strie, tandis qu'après s'être aplati ou s'être faiblement déplacé, il creuse un sillon dont le rayon de- courbure est enrapport avec

la forme du fragment. Ainsi un même galet produit