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RECHERCHES EXPEREVIENTALES

se répartit sur les points d'appui. C'est ainsi que j'ai ob-

servé des stries fort nettes tracées sur un quartz trèsdur par l'action des meules qui servent à broyer le même minéral à la fabrique de cailloutage de Sarreguemines, bien que ces meules n'aient qu'une épaisseur de 2.8 centimètres (la vitesse des morceaux de quartz qui strient

est d'environ 1m,30 par seconde). Par le même motif, des blocs de glace, lors même qu'ils sont de faible épais-

seur, portant sur la roche par l'intermédiaire de quelques cailloux, peuvent aussi facilement strier cette roche. DEUXIÈME PARTIE. MATÉRIAUX RÉSULTANT DES ACTIONS MÉCANIQUES DANS LES EAUX:

GALETS, SABLES DE DIVERSES ORIGINES ET LIMON.

Lacunes dans l'observation du phénomène.

Rien ne paraît plus simple et mieux connu que l'histoire des galets, des sables et du limon ; nous les foulons de toutes parts sous nos pieds, et, à l'état incohérent ou agglutiné, ils occupent un large développement dans la série des terrains stratifiés. Cependant, à part quelques

faits généraux, la formation de ces matériaux est loin d'être réellement éclaircie. Bien que le lit des torrents et des fleuves et surtout le littoral des mers nous offrent continuellement en acti-

vité le phénomène de l'usure mutuelle des roches en mouvement dans les eaux, l'observation directe ne suffit pas pour en apprécier toutes les circonstances. Nous ne pouvons suivre la manière et la rapidité avec laquelle les fragments anguleux s'arrondissent et diminuent graduellement sous les frottements et les chocs. Les sables et les limons qui résultent de ces actions incessantes sont immédiatement triés et emportés par les eaux, sans qu'on puisse en étudier les caractères. D'ailleurs, il serait sou-

vent impossible de distinguer les sables formés jour-

SUR LE STRIAGE DES ROCHES.

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nellement de ceux qui préexistaient dans le lit du fleuve ou sur la plage, et qui proviennent tout simplement du remaniement d'anciens dépôts. Il n'est pas toutefois besoin d'un examen bien attentif pour reconnaître que les innombrables variétés de sable appartiennent plusieurs types distincts; la connaissance des conditions dans lesquelles chacun de ces types s'est produit éclaircirait l'histoire des terrains sédimentaires et la géographie physique des anciennes mers qui n'ont cessé de travailler à démolir l'écorce solide du globe. J'ai donc cherché depuis longtemps, à l'aide d'une série d'expériences directes, le moyen de combler les lacunes que présente nécessairement l'observation du phénomène naturel. Lors même qu'on ne l'imiterait pas dans toute sa complexité, on peut certainement en préciser diverses circonstances, en les isolant. Les mouvements principaux des galets dans la nature peuvent être imités avec assez de fidélité, au point de vue des frottements et des chocs qu'ils subissent, au moyen de quelques appareils mécaniques peu compliqués. L'un des plus faciles à employer consiste en un cylindre horizontal dans lequel les matériaux sont placés avec de l'eau, et auquel on donne un mouvement de rotation autour de son axe (1). Cette vitesse peut varier h volonté; j'ai adopté, dans la plupart des expériences dont je rends compte, un mouvement de translation de Om,80 à I mètre par seconde. Si l'on place dans cet appareil des fragments anguleux de roches, ils se transforment bientôt en galets et sable et en limon. J'ai opéré de préférence sur les roches les plus dures (1) 11 faut un cylindre facile à ouvrir et qui cependant rretienne bien l'eau.

Disposition

de l'appareil adopté.

Principaux

résultes de l'expérience.

t" produit: galets.