Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)

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Exemple d. grès des Vosges.

SUR LE STRIAGE DES ROCHES

REGHERCHES EXPÉRIMENTALES

fragment de, cristal ou une druse globulaire de Cristaux Le meilleur exemple que l'oh puisse citer des sables

cristallisés est sans doute la formation du grès des Vosges et du grès bigarré.

Depuis longtemps M. Élie de Beaumont à signalé dans le premier des grains à facettes cristallines (1). Le plus souvent ce sont des globules hérissés de nombreux pointements et rappelant certains rognons de pyrite (2). On y trouve aussi des cristaux complets aussi nets que les hygeinthes de Compostelle Les arêtes des cristaux sont vives et sans trace d'usure. Aucune roche connue ne produirait un pareil sable par sa désagrégation (3). Il est d'ailleurs d'autres preuves de son origine chimique ; on y trouve continuellement des galets partiellement incrustés de quartz cristallisé ;

ce quartz est ordinairement accumulé à leur surface supérieure, tandis que le bas est resté lisse. La précipitation du sable cristallisé n'est point accidentelle, quoiqu'elle ne se rencontre pas dans beaucoup de formations 'géologiques. Elle tient dans quelques-

unes d'entre elles une place importante. Ainsi on en rencontre presque partout des exemples dans la chaîne des Vosges, en- France et dans le Palatinat, ainsi que dans la Forêt-Noire-. M. Hoffmann signale un grès semblable aux environs de Eisleben et M. Gutberlet le long des montagnes du Rhôn, près Fulda ; le grès bigarré (,) Observations géologiques sir les différentes formations qui séparent la formation houillère de celle du lias (Annales des mines, 2 série, t. I, p. 406). Description géologilice du Bas-Rhin, p. bét Les grains de quartz, souvent en cristaux complets, qui sont disséminés dans le porphyre feldspathique, diffèrent par leur forme et leurs caractères physiques en sables cristallisés du grès des Vosges; ce dernier ne peut donc provenir de la démolition du porphyre.

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dé Comment, si abondamment imprégné de galène, est souvent presque entièrement cristallisé. Ce dépôt chimique se retrouve donc disséminé partout, dans une formation de l'Europe centrale qui n'oCcupe pas moins de 450.000 kilomètres quarrés, et atteint parfois une épaisseur de 400 mètres. La silice en dissolution dans les eaux peut Sans doute en être précipitée par des réactions diverses que nous connaîtrons un jour ; mais une précipitation h la fois aussi étendue et aussi exceptionnelle que celle du grès des Vosges doit se lier à des phénomènes géologiques particuliers. On sait que pendant la période permienne. il s'est Explication épanché dans la mer de puissantes nappes de porphyre par ld'euxpféti.ience. feldspathique. Dans une grande partie de son étendue,

à l'état

ce porphyre contemporain du grès rouge est terreux, ce qui lui a valu en Allemagne le nom de thonporphyr. Les cristaux de feldspath, et la pâte feldspa-

thique elle-même, sont en effet réduits à l'état-de

kaolin.

Selon toute probabilité, la décomposition qui à privé le porphyre de silicate alcalin s'est produite avant que la roche fût complétement refroidie. Cette solution de silicate alcalin, produite aux dépens de la roche, a pu, en s'épanchant dans la mer, y précipiter du quartz exactement, comme dans les expériences où j'ai produit le quartz en cristaux an moyen du silicate emprunté au verre ou à l'eau de Plombières. Reia"n Une autre observation est tout à fait h l'appui de avec l'apparition du porphyre, effet conl'explication que je viens d'émettre. J'ai en staté dans les Vosges que les couches arénacées an-

térieures du porphyre ne renferment pas de sables

cristallisés, taudis que le caractère cristallin est éminem-