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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA

à l'Est. Ces étages paléozoïques ne sont interrompus sur toute cette étendue que par le massif granitique d' Hinojosa et par les porphyres de la Sierra-de-losSantos. Des études ultérieures établiront sans doute quelque relation entre ces porphyres quartzifères et les dislocations des terrains anciens, notamment de la formation carbonifère. Les terrains tertiaires ou secondaires n'apparaissent qu'au pied du massif du Guadiato, le long d'une ligne qui passerait un peu au nord de Posadas et de Cordoue.

Les premiers ont la même composition et la même allure que ceux qui seront décrits plus bas et en détail ; quant aux seconds, leur existence est encore assez problématique. On trouve à la sortie de Cordoue, en gravissant les premières pentes de la Sierra, immédiate-

ment sous les alluvions tertiaires, des schistes et psammites amarantes ou nuancés de diverses couleurs. M. Le Play, en les indiquant, les comparait aux roches

des grès bigarrés de l'est de la France. Depuis MM. F. de Lujan et Esquerra del Bayo (1) ont adopté le même classement, mais sans preuves déterminantes. Il est permis de douter encore de l'âge véritable de ces

terrains ; peut-être sont-ils plus anciens qu'on ne l'a supposé jusqu' auj ourd' hui. Massif du Star et du ( uezua.

ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

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la-Plata; enfin entre le Ronquillo et Santa-Olaya. Ces divers affleurements paraissent former les axes des chaînes secondaires qui séparent les affluents du Guadalquivir dans cette région. L'affleurement de SantaOlaya au Ronquillo sépare les rivières de Cala et de _Huelva; celui d'A Iniaden- de-la- Plata à Castilblaneo forme la chaîne à droite et à gauche de laquelle coulent les rios Cala et Biar ; l'îlot du Pedroso est inter-

calé entre les vallées du Biar et du Guezna; enfin, le granite de Lora- del - Rio forme des montagnes assez élevées entre les rios Guezna et Rembezar. Tous ces îlots ou chaînons granitiques sont orientés, comme les cours d'eau qu'ils encaissent, sur N. 25° à 3500. Une autre différence entre le massif du Biar et du Guezna, et ceux dont il a été question précédemment,

résulte de la nature des terrains qui entourent les chaînes granitiques. Immédiatement contre la roche primitive, on trouve tantôt des gneiss, tantôt des micaschistes; puis viennent des schistes talqueux ou argi-

leux, mais on ne rencontre pas ces grauwackes et quartzites si fréquents en Estramadure et dans la haute Sierra-Morena. Les schistes argileux qui semblent les

Le massif du Biar et du Guezna, qui forme la partie

plus abondants sont tantôt d'un gris bleuâtre, tantôt

haute de la province de Séville, se distingue tout

d'un jaune rougeâtre. Quelquefois ils sont durcis, silicifiés, et renferment des veinules ou petits filons de quartz blanc. L'orientation de ces schistes oscille entre le nord-sud et le nord-ouest-sud-est; la plongée, toujours très-forte (presque droite) , paraît être le plus souvent à l'est ou au nord-est. C'est dans ces schistes, et non loin des massifs granitiques, que s'exploitent les minerais de fer qui alimentent les usines, fonderies et forges du Pedroso : ces gisements consistent en portions de couches argilo-talqueuses imprégnées d'héma-

d'abord par la fréquence des affleurements granitiques : ainsi, on rencontre cette roche primitive à un ou deux kilomètres au nord de Lora-del-Rio , aux environs du Pedroso et de la Venta-MUlba, dans toute la chaîne qui s'étend de Cantillana à Castilblanco et à Almaden-de1) M. de Lujan hésite entre le nouveau grès rouge et le L.eChstein ; M. Esquerra del Bayo penche pour ce dernier étage.