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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA

nettement encaissé par les roches anciennes, sans interposition, au moins apparente, d'aucune autre formation intermédiaire. Il y a discordance complète de stratification entre lui et les schistes anciens. En ne tenant pas compte pour le moment des failles qui accidentent l'allure des couches, on voit qu'elles sont relevées à la fois vers l'ouest-sud-ouest et vers l'estnord-est ; mais, tandis que le relèvement est très-brusque le long des cerros qui composent la partie basse de la Sierra-Atraviesa, il est beaucoup moins prononcé le long du Biar entre les ravins de la illatinerienda et de Sevilla la Vi'eja. Les couches, disloquées par une ou deux grandes failles entre Dominguito et la SierraAtravieSa, présentent, surtout vers la base, des inclinaisons de 50 à 700 sur l'horizon, comme dans lé quartier de las Infantas et du Parroso. Au contraire, vers le centre, c'est-à-dire aux environs de Dominguito , voit successivement les couches de psammites et argiles bariolées, alternant avec des calcaires, se superposer aux assises de poudingues, en se rapprochant de plus en plus de l'horizontale. A Dominguito même, les bancs n'ont plus qu'une légère inclinaison au sud-sud-est, au moment où ils vont disparaître sous les terrains tertiaires. De Dominguito à la Malinerienda, on repasse de l'étage calcaire aux poudingues, en observant encore l'accroissement progressif du pendage au fur et à mesure qu'on s'avance vers la sierra granitique de Castilblanco. On peut, en parcourant le chemin que je viens d'indiquer, compter sous l'étage calcaire le même nombre d'assises de poudingues à l'est et à l'ouest : rien de plus constant que cet ensemble dans la puissance 'et la succession de ses diverses assises, comme aussi dans ses caractères lithologiques.

ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

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Les coupes (fig. 4 et 5) donnent le détail de la composition de la première assise de poudingues, de celle qui fait la base du terrain, sur le Biar d'un côté,

et sur le Parroso de l'autre. La puissance sur les

Puissance de chaux des deux étages.

deux point S serait efiViron de 2 5 mètres. En comptant sept assises pareilles, l'épaisseur totale de l'étage infé-

rieur serait donc de 175 mètres; pourtant je la crois inférieure à ce chiffre, et en tenant compte de l'inclinaison des couches qui trompe souvent, je la fixerais plutôt entre ioo et 15o mètres (1). L'étage supérieur, formé d'assises généralerfient plus

minces, comme l'indique la coupe (fig. 5) , a une épaisseur plus réduite ; aux environs de Dol:Dingua() , elle ne paraît pas dépasser 5o mètres. Sur cette puis-.

sance, les argiles bigarrées et les psammites rouges occupent la plus large place, les calcaires ne se montrant qu'en couches de on',5o à om,'6o ou o',80 presque toujours encaissées par les argiles bariolées.

Dans l'étage inférieur, les restes fossiles sont fort peu abondants : on n'y trouve guère que des empreinte

carac'é"s.

paléontologi-

de plantes, feuilles ou tiges végétales, au milieu des pies. végéargiles schisteuses qui séparent les poudingues. Je les Fossiles taux. Bancs de houille, ai surtout rencontrées dans l'assise la plus basse, au Parroso et sur le Biar. Ces argiles se détruisant trèsfacilement en une poussière fragmentaire assez fine, il est difficile d'en retirer des échantillons fossiles bien conservés ; mais j'ai pu au moins reconnaître les genres : les ealarnites et les pecopteris sont les plus ordinaires. J'ai vu aussi une feuille ou fleur composée de cinq pé-

tales partant d'un bouton central, comme dans leS aStéroPleità. Enfin, dans le même étage inférieur, (i) Voyez plus bas les coupes des sondages faits à travers ce terrain, aux environs de Cantillana et à la Huerta Vicente.