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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA

011 Volt souvent des fragments de troncs d'arbres silicifiés.

Dans l'étage supérieur, les argiles bigarrées offrent

encore des empreintes analogues à celles déjà indiquées; mais ce me paraît être surtout dans les couches calcaires de cet étage qu' on rencontrera les vrais caractères paléontologiques de la formation, particulièrement sur un ou deux points, aux environs sud de Dorninguito et au nordnord-est de Hontegil. Ces couches renferment plusieurs espèces de fossiles; les fragments que j'ai pu recueillir sont tous fort mal conservés : sur les lieux, j'avais été

frappé de la constance avec laquelle se montraient

dans ces calcaires des parties de chaux carbonatée cris-

talline rappelant assez bien, par leurs contours, les

formes des avieules ; je voyais là une altération des coquilles dans ce's calcaires métamorphisés, analogue à celle des gryphées dans certains marbres des terrains jurassiques. J'avais même cru reconnaître certains fragments d'ammonites dans des échantillons rapportés des environs de Montegil. Mais lorsque je comparai ces restes fossiles à ceux de nos collections de muschelkalk, je reconnus l'impossibilité d'asseoir une opinion certaine sur la nature de ces débris et surtout d'en conclure l'âge du terrain dans lequel je les avais trouvés. Le temps m'a manqué pour chercher de meilleurs exemplaires. Dans les deux étages, mais surtout dans l'étage infé-

rieur et particulièrement encore dans les argiles qui viennent immédiatement au-dessus de la première assise de poudingues, un ou deux bancs de houille ont été fouillés par différents explorateurs. Ces bancs qu'on

retrouve aussi bien sur le Biar que sur le Parroso et toujours sur le même horizon, ont une puissance variable de 1. o à 20 ou 25 centimètres. Souvent aussi leur

ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

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place au milieu d'argiles blanches, verdâtres, rouges ou brunes, est marquée seulement par un lit d'argile bitumineuse noire, chargée des empreintes déjà nominées. Les quelques travaux entrepris sur ces petites couches de charbon n'ont pas constaté d'accroissement de puissance en profondeur. Ils ont été généralement abandonnés. éruptives Jusqu'ici j'ai considéré le terrain rouge dans la ré- Roches qui traversent gion où il n'est que peu ou point altéré par les roches le terrain rouge. Modifications éruptives; si nous nous transportons au nord, nous qu'elles font subir

allons constater de grands changements dans ses caractères lithologiques. Et d'abord quelques mots des roches éruptives elles-mêmes. Une première classe de roches éruptives comprend les diorites ou ophites qui affleurent en un grand nombre de points de la Sierra de Castilblanco , sous forme de filons plus ou moins puissants, à travers le granite. Au

milieu d'une pâte d'un vert plus ou moins foncé, on distingue des petits cristaux de feldspath et des noyaux ou des aiguilles d'amphybole verte ou noire ; ce sont là les caractères les plus ordinaires des diorites des environs de San Benito. D'autres fois et notamment dans la Sierra-Atraviesa, la masse de la roche paraît plus homogène ; elle est toujours verte, niais un n'y distingue pas de cristaux, ni de feldspath, ni d'amphibole. Cette variété se divise facilement en boules.

Je n'ai vu nulle part les filons de diorites traverser les couches du terrain rouge. Je les ai suivis plus d'une fois à travers les schistes ou le granite jusque sous les

poudingues inférieurs sans jamais pouvoir constater leurs prolongements à travers ceux.ci. Une seconde classe comprend des roches qui me paraissent fort difficiles à dénommer. Elles sont généralement composées d'une pâte d'un brun noirâtre avec des

aux couches de cetie formation.