Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA
au sud du coude, ces couches seraient à une profondeur de 55o à 4 oo mètres sous le jour. Défalquant 7o mètres de terrains tertiaires, il resterait donc un intervalle de 5oo mètres environ entre ceux-ci et le terrain houiller. Cet intervalle peut être comblé soit par une augmentation des terrains tertiaire et houiller, soit par l'interposition d'un terrain intermédiaire, ou bien enfin par
un relèvement des terrains inférieurs vers le sud de l'espace en question. Rien ne permet de prévoir l'augmentation tertiaire; rien non plus n'annonce un relèvement inférieur. Quant
à l'interposition d'un terrain intermédiaire, je ne vois que le terrain rouge du Biar qui puisse s'intercaler dans ce vide. Il n'y aurait là rien d'impossible, car ses derniers affleurements (les plus voisins de Villanueva) se montrent dans le Parroso , au pied de la Encarnacion ses assises pourraient, contournant le pied sud de ce cerro, venir par la Lentiscosa, s'étendre sous les assises tertiaires de S. Antonio et Villanueva, comme ils se sont
montrés sous les argiles et alluvions de Cantillana. Mais, dans cette hypothèse même, la puissance de ce terrain rouge ne me paraissant pas pouvoir dépasser 15o à 2 oo mètres sur ces points, de l'intervalle de 3oo mètres, il resterait encore au moins ioo mètres à combler par du terrain houiller. C'est dire qu'il y aurait encore ainsi chance d'augmentation de la puissance
du bassin du Guezna, en s'enfonçant sous les étages miocènes.
Maintenant il.est bon de rappeler que ce ne peuvent être là que des indications ou des déductions un peu hypothétiques, les données sur lesquelles je m'appuie pouvant aisément varier d'un point à l'autre en profondeur. Je termine par une dernière observation : il est probable que si l'on voulait sonder à plus de 2 ou 3 ki-
ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.
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lomètres au sud du Guezna, l'épaisseur à traverser augmenterait sensiblement ; d'ailleurs il ne faut pas perdre
de vue le peu d'étendue de la portion découverte du bassin houiller ; ce pourrait n'être qu'un lambeau se terminant assez vite sous les terrains tertiaires. FORMATION PYRITO-CUIVREUSE DE LA PROVINCE DE HUELVA.
La province de Huelva renferme des gîtes cuivreux Diverses classes agsni:cpir'Zierilelx., de deux ou trois sortes : 10 des amas énormes et mas- (dlen
sifs de pyrite de fer cuivreuse; 2° des filons et stockwerks où le cuivre se trouve à l'état d'oxydes, carbonates et sulfures divers ; 5° des filons de cuivre pyriteux, cuivres gris, etc. Mais les premiers gisements sont, au moins jusqu'aujourd'hui, de beaucoup les plus importants, et c'est particulièrement cette formation que je me propose d'étudier ici. Les filons ou stockwerks d'oxydes, carbonates et sulfures se montrent surtout dans le nord de la province, à travers les schistes de transition ou dans les couches de ce calcaire ancien dont j'ai parlé plus haut : ils semblent appartenir à un
de Huelva.
faisceau qui serait dirigé ouest-sud-ouest à est-nord-est. Les filons de cuivres gris affleurent isolément sur quelques points de la partie centrale de la province ; les quelques affleurements que j'ai visités sont orientés sur nord-nord-est, sud-sud-ouest.
Avant de décrire la formation pyrito-cuivreuse en amas, je compléterai ce que j'ai à dire de la constitution géologique du terrain qui l'encaisse.
Si l'on jette les yeux sur la carte de la province de Huelva (fig. io), on voit que le terrain de transition en occupe la plus grande partie. Sous le rapport de sa constitution, comme sous celui du relief extérieur du sol, il me paraît y avoir une ressemblance parfaite
A,pect général et constitution géologique
du terrain
où se trouvent les ornas pyri In-Cuivreux.