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VOYAGE DANS LA SIERRAMORENA.

ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

longueur; on y reconnaît aussi des noyaux allongés d'amphibole noire ayant 2 ou 5 millimètres de longueur. Sur ce point en particulier, on voit nettement, de chaque côté de la petite bande porphyrique, les

l'apparence de couches stratifiées. La plongée et la direction sont généralement faciles à reconnaître et elles sont sensiblement les mêmes que pour les schistes et grauwackes non altérés. Pour mieux préciser la nature de ces roches méta-

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strates de transition transformées en amphibolites porphyroïdes, tout en conservant leurs caractères stratigraphiques. Au nord des travaux de la Illargocilla (Tharsis), se trouve un affleurement qui paraît lenticulaire, composé d'une roche analogue aux précédentes ; on y distingue. au milieu de la pâte vert clair, des cristaux blancs de feldspath : elle fait effervescence aux acides. A Rio-Tinto, presqu'au contact des amas pyriteux on voit une roche à peu près exactement de même nature. Dans toutes les variétés qui viennent d'être décrites, la masse de la roche paraît en général compacte, avec une cassure conchoïde ou légèrement esquilleuse ; dans

cette masse s'aperçoivent des cristaux bien nets, orientés de diverses manières, sur des directions qui

s'entrecroisent souvent. Dans les roches métamorphiques ou au moins qui me Eaches métamorphies.qu paraissent telles, on voit bien encore dans une masse Differe, d'un vert clair des grains ou petits cristaux de feldet e"""n" les véritables roches éruptives. spath blanc, souvent nacré ; mais les cristaux semblent orientés par rapport à une direction uniforme et la roche prend très-souvent un aspect schistoïde. De plus, la cassure est rarement conchoïde ; elle présente presque toujours un aspect fibreux et tourmenté. La plupart de ces roches font effervescence. D'un autre côté, tandis que les masses éruptives proprement dites n'affectent pas de caractères stratigraphiques, les roches vertes simplement métamorphiques

se suivent sur d'assez grandes étendues avec toute

Équivalents de ces roches

morphiques , j'ai cherché quelques termes de compa- métamorphiques,

raison dans nos collections françaises : les roches que M. Delesse a décrites sous le nom de grauwackes des

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France.

Vosges me paraissent singulièrement ressembler à celles dont je m'occupe. En second lieu, je citerai ces roches

porphyroïdes verdâtres qu'on rencontre sur les bords de la Loire, aux environs de Roanne, et qui, suivant M. Graner, ne sont que des grès porphyriques ou formés de débris porphyriques. Les roches vertes de la province de Huelva diffèrent bien un peu de celles de la Loire par leur caractère à peu près constant de schisto-

sité; mais c'est là un effet de la différence de nature première des couches métamorphisées, c'est-à-dire de la différence entre les schistes ou grauwackes de Huelva et le millstone- grit des environs de Roanne. Outre les roches dont je viens de parler, on rencontre encore et associées aux premières des eurites ou felds-

paths compactes, dans la pâte desquels on distingue un grand nombre de grains de quartz gris et vitreux. Les mieux caractérisés que j'aie vus sont dans la bande métamorphique où gisent les amas de Rio-Tinto et dans le massif de l' Oraque ; il n'y manque que des cristaux

de feldspath pour en faire de véritables porphyres quartzifères. Enfin, on voit souvent aussi des bancs pétro-siliceux

d'un gris verdâtre au milieu des schistes et grauwackes métamorphiques; parfois aussi la roche devient blanche, à cassure légèrement conchoïde et terreuse, rappelant

alors certains porphyres argileux, les argilophyres. TOME XII, 1857.

Eurites quartzifereà. Argilophyres.