Annales des Mines (1857, série 5, volume 12)
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DE SAINT-ÉTIENNE.
TRAVAUX DU LABORATOIRE
.2. Recherche du silicium dans une série de fontes envoyées par la compagnie de Terre-Noire. Les diverses fontes envoyées devant entrer en proportion variable dans les charges du puddlage, la compagnie de TerreNoire tenait à savoir la teneur en silicium, afin de composer les charges de manière à ne pas dépasser un certain déchet pendant cette opération. Elle voulait aussi juger l'effet du mazéage sur la teneur du silicium. Voici les résultats de ces recherches: N.
t. Janon, fonte blanche
N°
2. 3.
fonte gr- ise Y' N. 4. Pouzin , fonte blanche
la teneur en silicium en augmentant la proportion de castine des lits de fusion. Ainsi, le lit de fusion qui a donné le n° 10 était plus riche eu calcaire que celui du n° 9. 3° Recherche du soufre et du silicium dans les aciers fondus à la houille et dans ceux fondus au coke. Depuis trois ou quatre ans les aciéries Jackson, Pétin, Gaudet , Debrye, Ballefin , ont substitué, au moins partiellement, à la fusion de l'acier au coke, la fusion à la houille. Au lieu de coûter 23 à 25 francs par ioo.kilogrammes d'acier, la fusion
Silicium. 0,0360
ne coûte plus à la houille que 00.6 à 00.7. En présence de
0,0255 0,0432 0,0143 0,0570 0,0570 0,0200 0,0528 0,0528 0,0336
cette économie, la fusion à la houille devait donc rapidement se développer ; mais plusieurs industriels prétendent avoir observé que le même acier fondu au coke perd de la qualité si on le fond à la houille ; ils supposent que l'acier prendrait pendant la fusion à la houille, soit le soufre du combustible, soit le silicium des creusets. Cette hypothèse serait justifiée, suivant eux, par une durée de l'opération un peu plus grande
0,0096
à la houille qu'au coke, et par la proportion de soufre plus grande dans la houille que dans le coke. J'ai fait choisir deux
fonte truitée fonte grise La Voulte, fonte blanche fonte truitée fonte grise à grains fins fonte grise à gros grains (moulage) N. io. N. ii. Pouzin coulé en plaques avec aspersion d'eau blanche 0,0092
N. 12. Fin métal ordinaire
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Toutes ces teneurs en silicium sont sans doute fort élevées; mais il faut rappeler à côté de ces résultats que les minerais
traités sont très - siliceux et que la silice y est intimement unie à l'oxyde de fer : ce sont des minerais dits agathisés. De
tout temps la teneur en silicium a été élevée dans les fontes obtenues avec ces minerais sur les bords du Rhône et dans la Loire : c'est à cette circonstance qu'il faut attribuer l'application du mazéage au traitement de ces fontes pour fer. Tandis que la plupart des forges au charbon 'de terre se sont affranchies de cette opération, les forges de la Loire la regardent comme indispensable et la pratiquent couramment. Au reste, l'influence du finage ou mazéage est évidente si l'on compare la teneur en silicium du fin métal n° 12 avec celles des fontes mélangées n" 3, 6, 9, dont il provenait. Une dernière observation à faire sur les résultats précédents, c'est que la fonte grise à gros grains, pour moulage, de la Voulte,
tient moins du silicium que la grise à grains fins. Il est bon d'ajouter qu'ici, comme dans plusieurs fonderies, on est parvenu à abaisser la teneur des fontes en silicium et, par conséquent, à augmenter leur ténacité, chose importante pour les moulages pour chemin de fer; on est, dis-je, parvenu à abaisser
échantillons d'acier fondu provenant du même acier cémenté : l'un avait été fondu à la. houille et l'autre au coke. Dans l'un et l'autre je n'ai trouvé que des traces à peine dosables de sili-
cium, et absence à peu près complète de soufre. D'un autre côté, on peut expliquer les petites différences que présentent es aciers à la houille et au coke, par le léger blanchiment qui parait se produire dans la fusion à la houille, peut-être parce que l'opération se fait un peu plus lentement.